L'alerte smog sera levée la nuit prochaine

Les mesures de réduction d'émissions activées dans les trois Régions en raison des pics de pollution prendront fin dans la nuit de vendredi à samedi, indique la Cellule Interrégionale de l'Environnement (CELINE).

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L'alerte smog sera levée la nuit prochaine
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Les mesures de réduction d'émissions activées dans les trois Régions en raison des pics de pollution prendront fin dans la nuit de vendredi à samedi, indique la Cellule Interrégionale de l'Environnement (CELINE), vendredi dans un communiqué. Le vent et la turbulence gagneront en intensité pendant la nuit, ce qui permettra d'assurer une bien meilleure dispersion des particules fines dans l'air et de faire baisser les niveaux de PM10. Vendredi, il y aura encore un risque de dépassement du seuil d'alerte de 70 microgrammes/m3 dans les trois Régions, précise CELINE. La dispersion des particules fines s'améliorera toutefois progressivement dans l'après-midi grâce à une légère augmentation du vent et à une moindre stabilité de la basse atmosphère. Sur l'ensemble de la journée, les concentrations de PM10 (particules dont le diamètre est inférieur à 10 microns) resteront globalement élevées. L'indice de qualité de l'air évoluera à la limite des niveaux 6 et 7 sur 10 (10 étant "exécrable"), soit de "très médiocre" à "médiocre", en ce qui concerne la concentration en particules fines PM10.

Ce week-end, "nous devrions retrouver une assez bonne qualité de l'air, avec un indice 4 pour samedi", ajoute CELINE. Aucun dépassement du seuil d'alerte de 70 microgrammes/m3 n'est prévu.

Les mesures de réduction d'émissions et les limitations de vitesse à 90km/h mises en oeuvre sur certains axes routiers et autoroutiers dans les trois Régions seront donc levées.

L'automobiliste respire plus de particules fines que le cycliste

Une étude belge menée en 2009 démontre que les cyclistes et les piétons sont moins exposés aux particules fines que les automobilistes dans la circulation, rapporte vendredi le SPF Santé. Le taux de particules concentrées dans l'habitacle d'une voiture est extrêmement plus élevé qu'à l'air libre, selon les chercheurs. Les associations cyclistes encouragent les Belges à prendre leur vélo mais appellent toutefois à "éviter les grands axes". L'automobiliste est à la fois la source majeure des pics de pollution et la victime principale des particules fines, selon une étude menée par des chercheurs de l'UCL, la VUB et l'Institut de recherche technologique flamand, VITO. Ils ont comparé l'exposition des cyclistes et des conducteurs de voiture à la pollution dans le trafic. L'étude confirme les résultats d'autres recherches européennes et démontre que les particules nocives sont jusqu'à dix fois plus nombreuses dans l'habitacle d'une voiture lors des pics de pollution.

Deux raisons sont pointées par les chercheurs. Le conducteur est souvent coincé dans les embouteillages lorsque le pic de pollution est le plus élevé. De plus, l'habitacle fermé empêche les particules de s'évacuer.

L'asbl Cyclistes Quotidiens, "Gracq" soutient les résultats de l'étude."En général, les cyclistes empruntent des itinéraires adaptés à l'écart des grands axes embouteillés. De plus, un trajet alternatif sera toujours plus court et leur permettra de passer moins de temps à respirer l'air pollué", explique le Gracq. Il recommande toutefois de rouler de façon "intelligente" lors des pics de pollution. Le Gracq conseille ainsi d'emprunter un itinéraire alternatif aux grands axes, éviter tout effort physique trop important et respirer par le nez. "Ce dernier s'avère être un filtre naturel pour les particules", conclut l'association.

"Il vaut mieux être cycliste qu'automobiliste tant pour la préservation d'une bonne qualité de l'environnement mais aussi pour sa propre santé", estime le Dr Yseult Navez, à la tête du Service de coordination Santé et Environnement du SPF Santé. Le ministère planche en ce moment sur un certificat en "Médecine environnementale" à destination des professionnels de la santé afin de répondre aux questions croissantes des patients sur les effets de la pollution. "Les médecins pourront ainsi établir un diagnostic précis et prévenir certaines maladies plus rapidement ou de manière plus efficace", selon le SPF Santé.

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