Bernard Yerlès: "Je leur ai chanté du Aznavour"
L’acteur Bernard Yerlès a vécu avec les Zèbres, pour un tournage de la RTBF.
- Publié le 23-04-2014 à 17h41
- Mis à jour le 23-04-2014 à 21h18
L’acteur Bernard Yerlès a vécu avec les Zèbres , pour un tournage de la RTBF. Si l’acteur bruxellois est d’ores et déjà prêt à enchaîner de nouveaux tournages, l’expérience unique qu’il a vécue dans les travées du Mambourg lui laissera, de son propre aveu, une trace indélébile.
Après s’être entraîné plusieurs jours avec les Zèbres , Bernard Yerlès a mis un point final, samedi, au documentaire filmé pour le compte de la RTBF.
Il est alors rentré dans l’intimité du vestiaire dirigé par Felice Mazzù : "Je suis conscient d’avoir vécu quelque chose d’assez exceptionnel. Je suis un privilégié, qui est allé là où le commun des mortels n’a pas l’habitude d’aller. J’ai pu entendre les mots du coach, l’histoire qu’il voulait raconter à ses joueurs. C’était assez émouvant."
Bernard Yerlès a également payé de sa personne, en se frottant aux Carolos sur les terrains de Marcinelle.
Et là, il n’était pas question de jouer devant la caméra : "Les joueurs ne m’ont pas attendu et encore moins ménagé. C’est là que je me suis rendu compte que je n’avais plus 20 ans. Heureusement, j’ai pas mal joué au foot quand j’étais jeune et j’ai vite retrouvé les réflexes. Ne pas être complètement novice m’a bien aidé. Même si cela aurait pu donner quelques images drôles. Ce qui est sûr, c’est que je me suis tout de suite senti intégré dans cet effectif."
Intégré au point de passer par le bizutage, en chantant pour le groupe : "Je me demande si je ne me suis pas fait avoir sur ce coup-là. On m’a collé le micro dans le car et j’ai dû m’exécuter. J’ai décidé de leur chanter du Aznavour : "Mes amis, mes amours, mes emmerdes". Ils me regardaient tous avec des yeux comme des soucoupes. Même si certains ont quand même fini par m’accompagner sur le refrain."
Alors que les playoffs 2 battent leur plein et que les Carolos sont plus que jamais en course pour décrocher la timbale dans le groupe B, il a aussi fallu savoir faire preuve de discrétion à certains moments : "J’ai pris part à tous les exercices physiques, mais je me suis effacé lors du démarquage à la fin de l’entraînement. Il ne fallait pas non plus que ma présence vienne empiéter sur la vie du club. Ce qui aurait été le cas, à mes yeux, à ce moment-là."
Bruxellois d’origine, l’homme de télé est désormais également carolo d’adoption : "C’est un magnifique signe d’ouverture de la part de Charleroi d’avoir accepté cette expérience. Je pense que cela n’aurait sans doute pas été possible ailleurs, dans des clubs tels que le Standard ou Anderlecht. J’en suis même presque convaincu."
"Au foot, je suis triple poumon"
Il joue tous les dimanches en amateur dans l’équipe des Artistes Vaillant
Comédien à succès, tant en Belgique que dans l’Hexagone, Bernard Yerlès aurait également pu se diriger vers une carrière de footballeur : "Lorsque j’étais adolescent, j’avais été repéré par des recruteurs du RWDM. C’était alors la grande époque de l’équipe bruxelloise. Je me défendais pas mal. Mais avec des parents professeurs de français, je me suis finalement dirigé vers la comédie."
Ce qui ne l’empêche pas aujourd’hui de continuer à tâter le cuir : "Je joue tous les dimanches dans un club de Vétérans, qui s’appelle les Artistes Vaillant. Je suis une sorte d’Arie Haan, dans le milieu de terrain. Pas quelqu’un qui enchaîne les gestes techniques comme Cruyff ou Zidane, mais qui fait des kilomètres. C’est bien simple, on m’appelle triple poumon. Même si je suis sorti le samedi soir et que c’était un peu arrosé, je galope quand même sur le terrain."
Né à Etterbeek, il n’était évidemment pas un supporter carolo de la première heure, mais il avait déjà humé l’ambiance du Mambourg auparavant : "J’étais plutôt porté sur le Standard ou Anderlecht étant jeune. Certainement pas Bruges. Mais ma mère était originaire de Marcinelle; je n’étais donc pas étranger à la région. J’ai eu l’occasion d’assister à des rencontres de Charleroi tout petit. Je me souviens m’être retrouvé au milieu de 25.000 personnes, un soir d’affiche. C’était à peine croyable."
Samedi, il n’y en avait qu’un peu plus de 5.000, pour le voir tirer un penalty victorieux durant la mi-temps, point d’orgue du tournage.