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«It comes at night» nous tient en haleine de bout en bout

Nos critiques des sorties cinéma et les bandes annonces.

Temps de lecture: 3 min

It comes at night (Trey Edward Shults)

Récit sous tension. On se fait happer sans peine par ce film d’épouvante post-apocalyptique où presque tout passe plus par la suggestion que par la démonstration. Habile, Shults titille notre imaginaire en jouant sur nos émotions et nos peurs profondes. Il fait ressurgir l’angoisse de la solitude, de l’inconnu, de la perte de ceux qu’on aime. Il nous tient ainsi en haleine tout son film durant. Cinéaste à suivre.

Transformers : The last knight (Michael Bay)

Oh, un blockbuster touillé par un épileptique ! Qui fait abstraction de la moindre logique et n’éprouve aucun intérêt pour ses personnages. Transformers 5 étale les prouesses (réelles) de ses concepteurs de FX mais est technique jusqu’à l’overdose, et fait saigner les oreilles à coups de bande-son stéroïdée comme Ben Johnson à sa grande époque. Le cinéma est un peu mort, ce mercredi. Le merchandising et le product placement, par contre…

Ce qui nous lie (Cédric Klapisch)

Klapisch signe là sans doute son film le plus campagnard et surtout le plus personnel. Et c’est peut-être pour cela qu’on y trouve plus de générosité que d’inventivité, plus de tendresse que d’audace, plus de sincérité que d’aspérité. Dans sa filmographie, Ce qui nous lie ne s’impose pas comme un grand cru. On a même envie de dire qu’il manque de corps. Il y a des moments touchants, du rire, des larmes, de l’émotion mais pas de réelle ivresse. Cela reste très sage alors que les personnages sont en équilibre instable par rapport à leur avenir. Plus on avance dans le récit, plus il s’avère prévisible. Reste que quand le vin est tiré, il faut le boire. On prendra donc son film comme un petit vin de pays qui invite à trinquer à la vie.

L’opéra (Jean-Stéphane Bron)

On a le sentiment d’être une petite souris qui se nourrirait d’une atmosphère inédite et interdite. C’est galvanisant et captivant. Un défaut majeur tout de même : un manque de contexte (et de sous-titres présentant les intervenants) rend le film un peu trop abstrait pour les profanes.

Howard’s End (James Ivory)

Vingt-cinq ans après son premier succès, ce drame britannique fait peau neuve grâce à une restauration numérique 4K à partir des négatifs originaux et de la bande-son magnétique conservés jusqu’ici aux archives du George Eastman Museum.

47 meters down (Johannes Roberts)

A la lecture du pitch, on comprend vite que 47 meters down a pour seule ambition d’être un bon pop corn movie d’été, assaisonné aux filles en maillots et au soleil. Derrière une intrigue très basique, des effets spéciaux parfois douteux et un bouleversement principal qui intervient en tout début de film, 47 meters down parvient à préserver un peu de suspens… Mais est-ce vraiment suffisant ?

A voix haute (Stéphane De Freitas & Ladj Ly)

Stéphane De Freitas a décidé de célébrer la parole par le cinéma tout en mettant en lumière des talents invisibles comme Eddy ou Souleïla. L’art oratoire pour exister, s’ouvrir aux autres et à soi-même, prendre confiance, se faire entendre et changer les regards n’a rien d’une fiction. Les mots prennent chair, la poésie jaillit entre rire et émotion et les clichés volent en éclats. De l’autre côté du périph, il y a de l’énergie et du talent. Le film en témoigne formidablement. Quelle belle claque à toute volonté de repli identitaire.

Mon poussin (Frédéric Forestier)

 

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