Hamilton n’a pas dit son dernier mot

Olivier De Wilde

Il n’y a pas qu’aux Etats-Unis que la tension est montée d’un cran cette semaine. Au Brésil aussi, où le titre de champion du monde de F1 peut se jouer, ce dimanche, entre les équipiers de chez Mercedes, Nico Rosberg et Lewis Hamilton.

Avec dix-neuf points d’avance alors qu’il en reste cinquante à distribuer lors des deux dernières courses de la saison, l’Allemand part favori. Si, mathématiquement, il aurait déjà pu coiffer sa première couronne au Mexique (mais il aurait fallu un fameux concours de circonstances), cette fois, le fils de Keke a sa deuxième balle de match entre les mains. Et s’il frappe assez fort en décrochant sa dixième victoire de la saison, sa troisième d’affilée à São Paulo, il sera assuré de tresser les lauriers avant la finale d’Abou Dhabi. Il existe cinq autres cas de figure dans lesquels Nico pourrait profiter d’une contre-performance de Lewis Hamilton pour succéder au palmarès à son père, sacré en 1982.

"Je ne vais pas changer ma tactique et me mettre la pression en pensant à tout cela…", confie Rosberg Jr à la veille d’un combat peut-être décisif. "J’aime le tracé à l’ancienne et l’atmosphère d’Interlagos. Je vais donner le meilleur de moi-même comme toujours en sachant que ce n’est pas toujours suffisant pour gagner. Pas question de calculer : c’est la victoire que je vise."

Hamilton espère un 1er succès au Brésil

Nico veut être sacré avec panache. Et non pas seulement parce que le V6 Turbo Mercedes de la monoplace de son adversaire a rendu l’âme alors que le Britannique menait la course à Sepang. Une perte sèche de 25 points (plus les trois qu’il faudrait retirer à Nico, passé de la 4e à la 3e place) qui risque de coûter un quatrième titre à Hamilton.

"C’est étrange de se retrouver dans la position où vous devez tout remporter tout en sachant que cela pourrait ne pas être suffisant…", explique l’actuel dauphin du championnat. "Je me prépare soit à un gros retournement de situation, soit à un épisode douloureux. Si je remporte les deux derniers Grands Prix et que Nico décroche, néanmoins, la timbale, c’est la fiabilité qui aura fait la différence. C’est comme cela. Cela reste un sport mécanique. Maintenant, j’ai appris dans ma carrière à me battre jusqu’au bout. Un retournement de situation est toujours possible. Je vais donc commencer par essayer d’ajouter un 25e circuit à mon tableau de chasse car je ne me suis jamais imposé au Brésil. Une lacune à combler au plus vite."

Histoire de repousser une dernière fois l’échéance et d’entretenir le suspense.


Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...