"Je suis un peu l’Obama des Magritte"

Ce samedi, Charlie Dupont entend célébrer le triomphe annoncé de " Rocco Van Dormael". Ça promet…

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"Je suis un peu l’Obama des Magritte"

Ce samedi, Charlie Dupont entend célébrer le triomphe annoncé de "Rocco Van Dormael". Ça promet… Ce n’est pas demain la veille que les Magritte éclipseront les Oscars ou même les Césars, mais en matière de fiesta bien délirante, les prix du cinéma belge n’ont absolument rien à envier à qui que ce soit. Plus qu’une cérémonie, il s’agit d’une vraie fête. Contrairement aux Césars, tout le monde vient pour s’amuser. Et boire un verre en coulisses ! À commencer par l’animateur de la soirée, Charlie Dupont, reconduit dans ses fonctions après une prestation "punk et dandy" (sic) l’an dernier.

"Ce samedi (en clair sur Be Tv à 20 h), je veux me faire encore plus plaisir, explique-t-il. On ne va pas fuir la belgitude ni s’y vautrer."

Quel sera le ton ?

"Il y aura plusieurs thons dans la salle, qui reviennent chaque année même sans être invités ! Non, on va structurer le déstructuré, donner une cohérence au chaos… Il y aura du rock’n roll, mais peut-être plus inattendu que l’année passée. Il ne faut pas oublier que c’est une émission de télé : cela ne doit donc pas être long et ennuyeux. À vouloir faire trop de choses, on tombe dans le plus gros piège. Et pourtant, Dieu sait que je suis le premier à me vautrer dans l’imbécillité. Faisons les cons, mais avec du rythme !"

Pas de thème général ?

"Il y a des choses évidentes. On ne peut pas ne pas parler du Tout Nouveau Testament. En évoquant Rocco Van Dormael (rire)..."

Rocco Van Dormael ?

"Mon principe est celui de Rocco Siffredi : ‘Le plaisir qu’on prend est celui qu’on donne.’"

Cela réclame une grosse préparation ?

"Parfois, la complicité existe réellement et elle s’installe sur scène, comme avec François Damiens. Parfois, c’est plus préparé. L’an dernier, Thierry Lhermitte nous a donné l’idée de l’hommage à Pierre Richard en fausse Mireille Darc le matin même. Cette année, il y aura de nouveau des numéros spéciaux, qui font partie des petites pralines. Moi, je n’aime pas trop le côté sketch imposé, trop écrit pour la cérémonie. On essaie de lutter contre les trucs, les remettants qui lisent des textes avec lesquels ils ne sont pas à l’aise. Si certains ont envie de s’amuser, par contre, on fonce !"

L’année dernière, le prince Laurent avait particulièrement bien joué le jeu…

"Oui, c’est grâce à lui si c’était si drôle. Moi, j’égratignais un tout petit peu le protocole et lui s’est directement levé pour embrayer. D’ailleurs, s’il ne vient pas cette année, je quitte le projet !"

Vous n’êtes pas nominé : c’est un regret ?

"J’ai été prénominé, j’ai voté dix fois pour moi mais ça n’a pas suffi. C’est très rare que les comédies soient primées. Tant pis pour moi. Mais Fabrizio Rongione a reçu un Magritte dès qu’il a arrêté de présenter. Donc, peut-être l’année prochaine…"

Jusqu’à maintenant, les présentateurs ne restent que deux ans en fonction…

"C’est comme pour les élections présidentielles américaines : je suis un peu l’Obama des Magritte…"

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