L’informaticien violait sa belle-fille de 12 ans
Alors qu’il avait refait sa vie en Bulgarie, Alexis a écopé de six ans de prison ferme.
- Publié le 22-04-2014 à 18h00
- Mis à jour le 23-04-2014 à 07h48
Alexis ne le nie pas, ou en tout cas ne le nie plus : oui, il a bien profité des absences de son ex-compagne pour abuser de la fille de cette dernière.
L’enfant n’avait que 12 ans lors des premières caresses et pénétrations digitales, celles-ci étant assimilées à des viols. Alexis avait également pris l’habitude de regarder des films x et de se masturber en présence de l’adolescente.
Le calvaire de la jeune fille a duré trois longues années jusqu’à ce qu’en 2009, elle décide de se livrer à une copine de classe, puis à un professeur d’histoire. Ce dernier a averti le directeur de l’école, qui en a fait part aux forces de l’ordre.
L’ingénieur informaticien a donc été interrogé et placé sous mandat d’arrêt. Sur l’un de ses PC, les enquêteurs ont trouvé des traces de matériel pédopornographique. "C’est arrivé sur mon disque dur par hasard", a clamé le prévenu, ce mardi à l’audience du tribunal correctionnel de Charleroi. "Je surfe sur des sites un peu underground où l’on peut télécharger gratuitement n’importe quel programme. Il arrive souvent que des pop-up apparaissent automatiquement et que certains soient liés à des sites pédopornographiques. Il suffit de fermer la fenêtre pour que votre PC garde une trace."
Pour les faits de moeurs, Alexis est en aveux. Et s’il a été condamné par défaut à six ans de prison, c’est parce qu’il a refait sa vie en Bulgarie, chez un sous-traitant de Microsoft, et qu’il n’étais pas au courant de son procès.
"J’assimile cela à une fuite", a lancé la substitute Samain. "Il avoue peut-être les faits maintenant mais, au départ, il noircissait la jeune fille. Il a même utilisé son mot de passe pour atteindre son e-mail et faire croire à sa mère qu’elle s’inscrivait sur des sites de rencontre."
Le parquet n’est pas opposé à un sursis, à condition qu’il soit partie et probatoire. Pour Me Bouchat, conseil d’Alexis, cette peine avec sursis probatoire serait une sanction adéquate. Son client, dit-il, a changé depuis les faits et pris conscience de son comportement. "Il a des idées suicidaires et l’expert psychiatre parle de son long chemin de croix affectif", a ajouté Me Bouchat, qui précise aussi que l’informaticien vit l’enfer en prison, où il est régulièrement pris à partie par d’autres détenus. Jugement le 6 mai.