Contrôler systématiquement les GSM après un accident de voiture? «Quasi impossible», explique la police
« Comment vérifier ? »
Actuellement, la police n’est pas autorisée à contrôler le téléphone mobile d’un automobiliste après un accident, sauf dans le cadre d’une enquête judiciaire et avec l’accord du juge d’instruction.
« On est prêts à réfléchir à toute initiative permettant d’améliorer la sécurité routière, mais elle doit bien entendu être légale », rappelle Tinne Hollevoet. « D’autre part, sur le plan pratique, le contrôle systématique des smartphones ne paraît pas évident. Que faire avec un automobiliste qui déclare qu’il n’a pas de GSM ? Faut-il effectuer une perquisition ? Et comment vérifier les dires d’un conducteur qui assure que c’était son passager et non lui qui téléphonait avant l’accident ? », se demande la porte-parole.
Sous condition du respect de la vie privée
Catherine Fonck (CDH), la secrétaire d’Etat à la mobilité en affaires courantes, trouve pour sa part l’idée « intéressante » mais à condition que le respect de la vie privée soit assuré, indique sa porte-parole Isabel Casteleyn.
L’IBSR et Touring défendent l’instauration d’un contrôle systématique des GSM en cas d’accident, révélaient lundi matin Het Laatste Nieuws et De Morgen. « Mais nous ne savons pas si c’est envisageable par exemple sur le plan du respect de la vie privée », admet le porte-parole de l’IBSR, Benoît Godart. « Nous nous sommes exprimés en réponse à la question des journalistes, et non de manière proactive. En tant qu’institution pour la sécurité routière, ne pouvons qu’être pour ce genre de mesure. »