«Alien: Covenant» a de quoi combler les plus geeks des fans

Nos critiques des sorties cinéma.

Temps de lecture: 3 min

Alien : Covenant (Ridley Scott)

Oui, Ridley Scott apporte de plus amples réponses aux questions nées au fil des épisodes de cette saga, notamment quant aux origines et au processus de reproduction de l’alien. De quoi combler les plus geeks d’entre les fans. Pour le reste, s’il appuie encore sur le commentaire « religieux », il le noircit ici au point que c’en est étonnant. A l’écran, le propos se traduit par une imagerie entre « gothique » et Giger, l’aspect sexuel en moins, une touche de gore en plus. Mais 38 ans après son impact sur nos rétines, le xénomorphe absent de Prometheus et réintroduit ici – dixit Ridley, pour ne pas encore frustrer les fans – fait quand même fichtrement moins peur.

Les fantômes d’Ismaël (Arnaud Desplechin)

Desplechin est un metteur en scène virtuose qui jongle avec ses personnages et les récits avec malice, tout en utilisant avec finesse la grammaire cinématographique. Il filme la matière « acteurs » avec envie et à l’envi, et les comédiens s’abandonnent à ce jeu à vif avec délice, multipliant les facettes de leur personnalité complexe, laissant faire le temps. Desplechin les filme drôles, graves, touchants, joyeux, mélancoliques. Il les filme vivants. Encore et encore.

La Región Salvaje (Amat Escalante)

Un film qui brille par sa singularité. Seul regret : un manque de retenue et de mystère en bout de course, qui dessert quelque peu le propos.

Their finest (Lone Scherfig)

Lone Scherfig nous offre une nouvelle vision de l’Angleterre avec cette comédie douce-amère, à la fois triste et légère, dans laquelle on retrouve quelques-uns des acteurs les plus talentueux du Royaume. Un condensé de tout ce qu’on aime dans le cinéma britannique.

L’œil du cyclone (Sékou Traoré)

Si la réalisation n’est pas exempte de défauts, et que le jeu des acteurs ne sonne pas toujours juste, L’œil du cyclone a le mérite d’aborder un sujet crucial. La musique, omniprésente et angoissante, crée une atmosphère oppressante qui renforce le propos.

David Lynch : the art life (Jon Nguyen & Rick Barnes)

En vingt-cinq entretiens réalisés sur trois ans, Jon Nguyen et Rick Barnes signent « le » portrait définitif de David Lynch. D’autant plus passionnant qu’il s’intéresse à la genèse de l’artiste et à ses années de galère jusqu’à ses débuts au cinéma, puisque le documentaire s’arrête en 1977, lorsque Lynch s’apprête à donner le premier clap d’ Eraserhead . Et de mesurer, comme ça, d’un coup, que le cinéma est devenu le prolongement naturel de sa peinture.

Corporate (Nicolas Silhol)

Corporate analyse la déshumanisation dans le monde du travail avec beaucoup de pertinence, d’acuité et de réalisme. C’est juste dommage qu’on n’en sache pas plus sur l’entreprise en question et sur son patron incarné par Lambert Wilson, mais le propos est suffisamment fort et percutant pour résonner en chacun d’entre nous.

The day will come (Jesper W. Nielsen)

 

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