Comment se portent les papillons de votre jardin?
L’an dernier, 1110 jardins sont passés sous loupe de naturalistes amateurs. Globalement, le recensement 2014 avait révélé un redressement des populations de papillons, « égalant ou dépassant leur record de fréquence depuis le début des comptages en 2007 ». Toutefois, alors qu’en Wallonie, en moyenne 19 papillons ont été observés par jardin, ce nombre n’était que de 3,4 à Bruxelles. Preuve de ce gouffre de biodiversité dans la capitale, la faible fréquence d’observation du papillon emblématique « Petite tortue » : il n’était présent que dans 20 % des jardins bruxellois contre 79 % des wallons, ce qui était « une fréquence incroyable » selon Natagora. Le majestueux Machaon avait aussi du plomb dans l’aile. Avec une présence dans à peine 7 % des jardins, ses effectifs semblaient en chute libre.
Où en est-on en 2015 ? Les papillons se portent-ils mieux ou moins bien ? Cela concerne-t-il toutes les espèces ou bien certaines en particulier ? Pour le savoir, Natagora a besoin de vous et de vos yeux de naturalistes.
Quelque 33 espèces de papillons diurnes peuplent notre contrée en période estivale. Les précédents recensements ont permis de les classer selon leur fréquence d’observation au jardin. Voici les trois espèces les plus couramment identifiées.
Paon du jour
De taille moyenne (entre 5 et 6 cm du bout d’une aile à l’autre), il est aisément identifiable par ses ocelles (ces ronds rappelant des yeux sur les ailes) vifs sur un fond vermeil. Le revers brun de ses ailes lui permet de se glisser au sein des feuilles mortes sans qu’il soit visible. Il est observé dans 57 % des jardins.
Petite tortue
Ce papillon ne connaît pas de dimorphisme sexuel. Mâles et femelles se ressemblent et ont une taille équivalente, environ 4,5 cm d’envergure. Il est observé dans 52 % des jardins.
Vulcain
Très reconnaissable, il mesure en moyenne 6,2 cm. Il se nourrit majoritairement du nectar de certaines fleurs, comme les marguerites ou les artichauts, mais aussi du jus de fruits tombés au sol comme les pommes et les poires. On le croise dans 51 % de nos jardins.
Et si, malgré votre œil de lynx, vous n’observez aucun papillon ? Signalez-le à Natagora. En effet, leur absence peut être une information précieuse sur l’état de l’environnement.
Concrètement, comment faire ? Il suffit de vous inscrire par email (https://www.natagora.be/papillons/index.php?id=devine_qui_papillons), et d’indiquer l’adresse du jardin que vous allez observer ainsi que cocher les informations adéquates concernant la superficie, la présence d’arbres fruitiers ou encore d’un point d’eau. Ensuite, pour chacune des espèces de papillons observées, vous encodez simplement le nombre d’individus observés au même moment de la journée.