La Fédération évite de peu l’austérité

d'Otreppe Bosco
La Fédération évite de peu l’austérité
©belga

Six millions seront attribués aux bâtiments scolaires et dix à l’enseignement supérieur.Tant pis, on commencera sans Joëlle Milquet. Rudy Demotte, le ministre-président socialiste de la Fédération Wallonie-Bruxelles avait la ferme intention de ne pas traîner pour présenter son budget 2016 bouclé avec succès, et tant pis si certains ministres, aussi importants soient-ils, se présentaient en retard à sa conférence de presse.

"Nos efforts portent leurs fruits", se félicita-t-il d’entrée de jeu. Non seulement la Fédération garde l’espoir d’un retour à l’équilibre budgétaire en 2018, mais elle promet également de concrétiser l’ensemble des politiques prévues dans l’accord de gouvernement.

Malgré une dégradation des paramètres macroéconomiques (qui grèvent le budget de 100 millions d’euros), et des efforts supplémentaires à assurer à cause de la nouvelle loi de financement (125 millions), Rudy Demotte assure que si les dépenses augmentent de 2,1 %, les recettes grimpent de 3 %.

Au rang des économies il pointe en effet la diminution du taux de redoublement dans les écoles qui offre 10 millions, et des économies prévues sur les allocations de base des traitements, la gestion de la dette ou l’amaigrissement du budget de fonctionnement du Parlement. "Cela nous permettra de ne pas aggraver le résultat budgétaire et de maintenir un déficit public de 200 millions d’euros", ce qui est cependant le double de ce qui avait été annoncé en début de législature.

L’enseignement s’en sort bien

Parmi les nouvelles mesures, notons la somme de 4 millions qui sera investie pour assurer un revenu garanti mensuel de 1 200 euros par mois aux accueillantes d’enfants. Ce sont aussi les 341 écoles de devoirs qui verront leur budget bondir de 70 % avec 850 000 euros supplémentaires, et l’ensemble des écoles qui recevront 6 millions pour la rénovation des bâtiments.

Soulignons également les 10 millions d’euros que le budget consacrera au refinancement de l’enseignement supérieur. Si cette somme est anecdotique face aux défis rencontrés par le secteur, elle n’est que la première partie des 100 millions promis d’ici 2019. Pour autant, a admis le ministre Marcourt, la ventilation de ces 10 millions entre les acteurs n’est pas définie, ce qui lui annonce encore bien des débats à arbitrer dans les prochains mois.

BdO

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