Mbemba a prouvé toute sa valeur européenne avec Anderlecht

A la place d’Arsène Wenger ou des nombreux scouts étrangers présents dans les travées du stade Constant Vanden Stock mercredi soir, on cerclerait de rouge – ou de mauve, peu importe – le nom de Chancel Mbemba. Le défenseur congolais, que l’on dit éreinté par l’accumulation des matchs avec son club ou son équipe nationale (19 complets depuis le début de la saison) n’est pas qu’un incontournable aux yeux de Besnik Hasi, il est sans doute un tout grand… en devenir. Même si sa relance reste à améliorer et qu’il prend parfois certains risques qui coûtent régulièrement cher, le jeune défenseur âgé de 20 ans à peine est un diamant brut que des rencontres plus fréquentes de très haut niveau pourraient terminer de polir.

Mercredi, face à Welbeck et consorts, Mbemba a de nouveau livré un tout grand récital malgré la défaite concédée sur le tard. A l’heure actuelle, compte tenu de son manque d’expérience (tout relatif, quand même) combien vaut-il sur le marché ? 4 millions comme l’estiment les sites spécialisés ? Le double ou le triple, comme souhaiteraient sans doute le revendre les dirigeants anderlechtois… quand ils se décideront un jour à le laisser s’envoler vers d’autres cieux plus rémunérateurs ? Difficile à dire.

Dans le championnat de Belgique, Mbemba a parfois tendance à faire preuve d’un peu de nonchalance, peut-être par excès de confiance. En fait, comme le répètent souvent certains joueurs « off the record », il a encore besoin d’être dirigé, quasiment materné par un élément plus expérimenté comme peut l’être Bram Nuytinck, par exemple. Mercredi, c’est Olivier Deschacht qui a rempli ce rôle, n’hésitant pas à lui parler, à l’encourager en permanence, à le recadrer quand cela était nécessaire. Et Mbemba, en bon élève, a livré un véritable récital.

Toujours bien placé, il a annihilé quantité d’offensives d’Arsenal, anticipant à la perfection les mouvements de Welbeck, Cazorla ou Sanchez, qu’il a constamment perturbés grâce à ses tacles incisifs mais toujours corrects.

Monstrueux dans son travail défensif, Mbemba a bien raté l’une ou l’autre passe en profondeur avant de se raviser et de céder plus rapidement le ballon dans les pieds de partenaires plus à même de le faire circuler.

Sur sa seule montée en ligne, il a aussi obligé Welbeck à redescendre trop bas pour commettre la faute nécessaire. Or, quand on sait qu’il pourrait se reconvertir à terme dans un rôle de médian défensif « à la Kouyaté », on comprend encore mieux pourquoi Anderlecht souhaite à tout prix recruter un défenseur central expérimenté cet été…