Beaubois: "Un final four reste unique"
Après la NBA, Rodrigue Beaubois veut offrir un premier trophée à Charleroi. Interview.
- Publié le 19-04-2014 à 08h13
- Mis à jour le 19-04-2014 à 19h13
Après la NBA, Rodrigue Beaubois veut offrir un premier trophée à Charleroi En pénétrant ce vendredi au cœur du Palais 12, on a directement pu se rendre compte de la grandeur que les organisateurs ont voulu donner à l’événement. Des projecteurs pointés sur le parquet installé pour l’occasion, et un énorme écran de 84 m² surplombant les tribunes plantent le décor au sein d’un lieu dont le cœur est prêt, pour la première fois, à battre au rythme d’un événement sportif.
Des installations qui n’ont d’ailleurs pas laissé les joueurs indifférents hier lors des différentes séances d’entraînement. Même Rodrigue Beaubois, le joueur made in NBA des Spirou, s’est dit agréablement surpris. "Le concept d’un Final 4 reste unique pour un joueur de basket", commente le meneur français de Charleroi. "Il faut avouer que les infrastructures mises en place ont de l’allure. C’est toujours agréable d’évoluer dans de telles conditions."
Et pour un ex-champion NBA, quelle saveur peut encore avoir une Coupe de Belgique ? "Tous les trophées sont intéressants à prendre. Et je peux vous assurer que je mettrai tout en œuvre pour mener mon équipe jusqu’au bout. Tous les joueurs sont en tout les cas très enthousiastes à l’idée d’engranger un premier trophée cette saison. Dès mon arrivée à Charleroi, j’ai compris que les titres étaient très importants pour le club. Mon principal objectif est donc d’aider le club à gonfler son palmarès."
Et pour cela, les Sambriens auront besoin d’un Beaubois efficace. "Je me sens de mieux en mieux et le rythme revient petit à petit. Mon adaptation fut en tous les cas parfaite et l’ambiance au sein du vestiaire est excellente."
Charleroi pourra certainement compter sur Christophe Beghin qui jouera malgré une main toujours un peu douloureuse. La bonne humeur était de mise hier à l’entraînement avant d’entamer les choses sérieuses dès ce soir sur le plateau du Heysel.
"Besoin d'innovation"
Les organisateurs de l’événement ont bien mis les petits plats dans les grands pour faire de ce Final 4 un réel événement. En espérant donc convaincre le public belge avec cette nouvelle formule. "Nous avons eu 2 jours pour tout mettre en place au niveau des infrastructures", explique Wim Van de Keere, directeur de la Ligue.
"Pour les joueurs, je pense qu’il s’agit du format rêvé. Ceux-ci peuvent sentir une réelle montée d’adrénaline. En ce qui concerne les supporters, il faudra pouvoir les convaincre. Mais cette Coupe avait besoin d’innovation et c’est ce que nous voulons offrir avec pas mal d’animations. Je suis confiant, mais l’évaluation n’interviendra pas avant lundi, au terme de l'événement."
Lionel Bosco (Liège): "Dans la peau du Petit Poucet"
Qualifié pour les playoffs et présent dans le dernier carré de la Coupe de Belgique, Liège est sans aucun doute la belle révélation de la saison en Belgique. Les objectifs sont déjà largement atteints dans les rangs mosans et les troupes de Fulvio Bastianini peuvent donc évoluer sans pression. Même si une participation à un Final Four provoque évidemment une certaine montée d’adrénaline au sein du vestiaire. "C’est incroyable en tant que joueur de pouvoir prendre part à un tel événement. L’organisation est impressionnante", déclare Lionel Bosco, le petit meneur belge des Rouches.
"Nous savons pertinemment que nous faisons figure de Petit Poucet au moment d’entamer ce week-end, d’autant que nous affrontons d’entrée le tenant du titre. Mais sur 40 minutes, tout reste possible. On a déjà prouvé dans certains matches cette saison que nous pouvions rivaliser avec des grosses cylindrées. Face à Ostende le week-end dernier, l’équipe avait fait illusion durant 35 minutes alors que nous étions privés de Smith, Pita et moi-même." Si Bosco et Smith sont totalement retapés, Dino Pita, lui, la mort dans l’âme, devra faire l’impasse sur l’événement. Comme depuis le début de la saison, Liège devra donc miser sur son collectif et son esprit d’équipe. "Tout le monde au sein de l’équipe est évidemment très enthousiaste. On ressent une certaine excitation naturelle, mais il faudra aussi pouvoir gérer ses émotions sur le terrain pour nous en sortir…"
Pierre-Antoine Gillet (Ostende): "Une événement excitant"
En tant que tenant du titre en championnat et en Coupe de Belgique et en tant que leader actuel en Ethias League, le BC Ostende part logiquement avec l’étiquette de favori au moment d’entamer ce Final Four. Un statut que les hommes de Dario Gjergja semblent prêts à assumer, même pour Antoine Gillet, qui vit sa première saison dans les rangs côtiers après avoir quitté Liège, qu’il affrontera aujourd’hui en Coupe de Belgique.
"Cela reste bien évidemment un match un peu particulier, surtout dans un tel contexte, nouveau pour tout le monde", décrit l’intérieur belge du BCO. "C’est difficile à décrire comme sentiment mais l’approche de cet événement provoque une certaine excitation. La salle est joliment agencée et les organisateurs ont su mettre les petits plats dans les grands pour offrir un décor impressionnant. Pour l’instant, je me sens assez relax mais la pression risque de monter dès notre arrivée dans la salle ce samedi. J’aurai sans doute la boule au ventre au moment de monter sur le parquet. (rires) Pour Ostende, seule la victoire finale comptera. Quand tu évolues dans un tel club, tu sais que tu dois jouer chaque match pour gagner. Les ambitions sont élevées et les trophées sont la priorité. Nous acceptons notre étiquette de favori mais il faudra évidemment se méfier de Liège qui a tout à gagner ce week-end. Mais notre belle campagne européenne nous a aidés à gérer la pression des grands rendez-vous."