Nucléaire iranien : Sergueï Lavrov attendu à Vienne dimanche soir

"Nous sommes toujours concentrés pour parvenir à un accord politique d'ici ce soir", a néanmoins précisé un diplomate iranien.

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Nucléaire iranien : Sergueï Lavrov attendu à Vienne dimanche soir
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Le ministre russe des affaires étrangères Sergueï Lavrov est attendu dimanche soir à Vienne aux négociations sur le programme nucléaire iranien, a annoncé l'agence russe RIA Novosti, citant une source diplomatique.

"Nous attendons le ministre Lavrov d'ici ce soir", a déclaré ce diplomate cité par l'agence, tandis que l'information était confirmée également par les agences TASS et Interfax. Le ministère, interrogé par l'AFP, disait n'avoir aucune information sur le sujet.

Vendredi, M. Lavrov avait déclaré que "tous les éléments (étaient) sur la table" pour un accord et que la seule chose qui manquait était "la volonté politique".

Samedi toutefois on semblait encore loin d'un accord, et dimanche l'Iran suggérait qu'on pourrait repousser d'un an la date buttoir, fixée à lundi.

M. Lavrov a eu une conversation téléphonique vendredi avec le secrétaire d'Etat américain John Kerry au cours de laquelle ils ont mis l'accent sur la nécessité "de faire des efforts supplémentaires pour arriver à des accords concrets dans la limite de temps fixée", selon le compte-rendu russe de cette conversation.

L'Iran envisage de prolonger les négociations d'un an L'Iran envisage de prolonger les négociations nucléaires pendant six à douze mois, aux conditions précises de l'accord intérimaire de Genève de novembre 2013, en cas d'absence d'accord politique d'ici dimanche soir, a déclaré à l'AFP une source iranienne à Vienne.

"Nous sommes toujours concentrés pour parvenir à un accord politique d'ici ce soir (dimanche, ndlr), ce qui permettra de travailler sur les détails et les annexes, mais si cet après-midi ou ce soir on n'y arrive pas, la solution est qu'on réfléchisse à une extension de l'accord intérimaire de Genève. Cela peut être pour une durée de six mois ou d'un an", a déclaré ce diplomate.

L'accord intérimaire de Genève, signé en novembre 2013, prévoit le gel d'une partie des activités nucléaires de l'Iran contre une levée partielle des sanctions internationales, de façon à offrir un cadre favorable aux négociations.

Conclu pour une période de six mois et entré en application en janvier 2014, il a été prolongé de quatre mois en juillet dernier pour permettre à l'Iran et aux grandes puissances de parvenir à un accord global d'ici au 24 novembre.

Mais après cinq jours de négociations intensives à Vienne, l'Iran et le 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume uni, Russie et Allemagne) s'accordent à reconnaître que des "divergences importantes" subsistent, rendant improbable un accord complet dans les délais, et incertain un accord de principe.

En cas d'échec, "il faut absolument éviter un climat de confrontation avec une escalade de part et d'autres. Par exemple, qu'on réponde à de nouvelles sanctions par un développement du programme nucléaire. Il faut éviter cela", a déclaré la source iranienne.

"Nous préférons bien sûre une entente politique générale mais si nous n'y arrivons pas (...) une prolongation de l'accord de Genève sera le moindre mal", a-t-il dit encore.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry est resté à Vienne pour continuer les discussions avec son homologue iranien Mohammad Javad Zarif.

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