Le Sporting rêve d’un scénario idéal ce dimanche
- Publié le 12-05-2017 à 08h07
- Mis à jour le 12-05-2017 à 08h12
Playoffs 1 Ce week-end, Anderlecht pourrait cueillir le titre sur le terrain de son meilleur ennemi, Bruges. Isaac Kiese Thelin confirme qu’il va bientôt resigner, malgré ses 30 % de temps de jeu. Dorin Rotariu est la bonne surprise du FC Bruges en playoffs.
"Anderlecht joue le titre, pas Bordeaux"
Bruges - Anderlecht - Dimanche à 18h
Il sera probablement joker dans le match du titre à Bruges, mais Isaac Kiese Thelin s’est légèrement rapproché du statut de numéro 1 de Lukasz Teodorczyk. Anderlecht est tellement content de lui, que le club va prolonger sa location d’une saison.
Le Suédois confirme notre information de mardi. "Nous sommes en bonne voie pour trouver un accord", dit Kiese Thelin, prêté par Bordeaux. "Moi, en tout cas, je veux rester. Je crois en ce projet et l’atmosphère très professionnelle dans le club est ce que je recherche. A Anderlecht, c’est vraiment top. Bordeaux est un bon club où j’ai beaucoup d’amis et je lui souhaite beaucoup de succès, mais Anderlecht joue pour le titre. Et Bordeaux pas. Je suis très heureux, ici."
Pourtant, Kiese Thelin n’a joué que 604 minutes en 22 matchs, dont la majorité en Ligue Europa. Cela fait exactement 30 % du temps de jeu. "Ce n’est pas beaucoup", avoue-t-il. "Mais je savais dans quelle aventure je me lançais : Teodorczyk était le meilleur buteur du championnat quand j’ai signé. Je savais que je devrais être patient. J’ai dû m’adapter. Je sens que je peux avoir ma chance ici."
Pour cela, il faut que Teo parte. "Ma situation ne dépend pas de celle de Teo", nuance le Suédois. "D’ailleurs, je m’entends bien avec Teo. On se souhaite bonne chance avant chaque match. Si j’espère être titulaire à Bruges ? Tout le monde espère jouer. Mais le coach fait ses choix. Je les accepterai. C’est le résultat de l’équipe qui compte. Quand je suis arrivé, on n’était pas premiers. Maintenant, on l’est. Ce groupe a beaucoup de bons jeunes qui augmentent la concurrence."
Dimanche passé, il s’est lâché en fêtant son premier but avec Nicolas Frutos. "C’est vrai, j’étais super content que le travail que j’effectue avec Nico a porté ses fruits. Je bosse aussi avec David (Sesa, le T2) et Thomas (Binggeli, l’autre T3), mais ces dernières semaines, Nico s’est occupé beaucoup de moi. Il veut faire de moi un ‘tueur’, et il va y parvenir. Il travaille mon positionnement, l’aspect mental aussi… Et je frappe au but quand l’entraînement collectif est fini.
Seul De Sutter a réussi en tant que n° 2
Ces dix dernières années, Anderlecht a presque toujours joué avec un seul centre-avant. Chaque fois, il y avait une hiérarchie très claire. Le numéro 2 (ou 3) ne jouait que des fins de matchs ou quand le numéro 1 était blessé. Seul quand Frutos a débarqué, Anderlecht a joué avec deux attaquants : lui et Mémé Tchite. De tous les prédécesseurs de Kiese Thelin, un seul a réussi : Tom De Sutter. De Sutter a même profité de la blessure chronique de Nicolas Frutos pour être numéro 1 au moment de son arrivée. Puis, il a joué dans l’ombre de Lukaku et Mbokani, mais il a toujours marqué ses buts et a saisi sa chance quand l’un d’eux était blessé (huit buts en 2009-2010). Les autres ont tous échoué. Certains d’entre eux (Théréau, Bulykin, Pollet, Armenteros) ont même gardé un très mauvais souvenir de leur passage à Anderlecht. Etre le deuxième choix n’est pas évident, et surtout pas à Anderlecht…
Il veut se qualifier
Le 9 juin, Kiese Thelin a un autre grand rendez-vous au programme : la Suède accueille la France en match de qualification pour la Coupe du monde. "Pour la première fois depuis la fin de carrière internationale de Zlatan, on jouera devant un stade comble à domicile", explique l’attaquant, qui a marqué contre la Biélorussie en mars, et qui a joué tout le match amical (2-3) au Portugal, avec Cristiano Ronaldo. "J’espère jouer, mais la concurrence est très grande en équipe nationale, aussi. Toivonen, Berg, Guidetti, Nyman… : ce sont de bons attaquants. Ce serait formidable d’aller au Mondial. On est deuxièmes, derrière la France. Si on pouvait les battre…"
Kiese Thelin est le seul à avoir approché Zlatan Ibrahimovic après le match d’Europa League à Manchester United. "J’ai parlé avec lui à la sortie des vestiaires", dit l’Anderlechtois. "On a parlé de choses privées, pas du match d’Anderlecht. Ce n’était pas le moment, vu sa blessure (ligaments croisés déchirés). Mais il a dit sur les réseaux sociaux qu’il n’arrêtait pas le foot, et je suis également convaincu qu’il reviendra. C’est un guerrier."
Un choix bizarre ? Non !
Cela peut paraître bizarre : Anderlecht qui prolonge la location d’un attaquant qui n’a marqué qu’un but en championnat. En fait, c’est René Weiler qui - depuis qu’il enchaîne les succès - a tout à dire au niveau de la construction de son noyau 2017-2018. Et Weiler adore le profil de joueur de Kiese Thelin. Tout d’abord parce qu’il est bosseur. Tout comme Teodorczyk, il est le premier rempart défensif de l’équipe. Il court après chaque défenseur adverse ou après chaque balle (perdue). S’il accuse un manque de fraîcheur à la finition suite à ces efforts, Weiler ne lui en voudra pas. Ensuite : le Suédois ne lèvera jamais le ton, et surtout pas dans la presse. Il connaît sa place et l’accepte.
Ambiance
Il découvrira l’enfer de la Venise du nord
Kiese Thelin avait déjà remporté un titre de champion dans sa carrière. "Avec Malmö", se souvient-il. "J’avais marqué le 0-1 à AIK dans le match du titre. J’ai aussi gagné la Supercoupe et l’ Euro pour les U21 . Mais ce serait mon premier trophée à l’étranger. Mes coéquipiers m’ont dit que l’ambiance est toujours chaude à Bruges. J’aime bien ça. J’ai appris qu’on avait perdu 4-0... Ah, c’était le match du titre ? Et vous dites que les supporters de Bruges détestent Anderlecht ? Ah bon, à ce point-là ? Tant mieux si on gagne, alors. Je suppose que les joueurs ne se détestent pas ?"