Andermatt, bientôt une destination de charme

C’est un petit village des Alpes suisses peu connu du grand public. Et pourtant, c’est là qu’un développeur égyptien de renom a décidé de bâtir un empire qui devrait transformer son visage dans le futur.

Responsable du «Soir Immo» Temps de lecture: 3 min

Des projets de développement de grande ampleur, il en existe partout dans le monde. Mais celui qui est en train de voir le jour à Andermatt, petit village suisse situé au pied du SaintGothard, dans le canton d’Uri, vaut assurément le détour.

Jugez plutôt. Un hôtel cinq étoiles a déjà été construit (le « Chedi Andermatt ») et il est une pure merveille que l’on doit, cocorico !, à un architecte belge, Jean-Michel Gathy. Doté de 105 chambres, il a coûté à lui seul 300 millions d’euros et propose à la vente 55 chambres et penthouses dont les prix oscillent entre 20.000 et 30.000 euros du mètre carré.

Cinq autres hôtels seront construits dans des délais qui restent à définir. Mais le chantier de l’un d’entre eux est sur le point de démarrer avec, parmi les investisseurs, l’entreprise de construction belge Besix.

Outre l’hébergement hôtelier, le projet « Andermatt Swiss Alps » (c’est son nom) prévoit l’édification, dans une vallée cernée de montagnes, de 42 résidences à appartements, de 25 chalets individuels, d’une piscine couverte publique, d’un centre de congrès, d’un golf 18 trous (déjà construit) et, last but not least, de la réunion de deux stations de ski existantes (Andermatt et Sedrun) !

On l’aura compris, on parle ici d’un méga-développement dont le prix global a été estimé à 1,8 milliard de francs suisses (ou d’euros, c’est quasiment devenu pareil), sans compter l’argent qui sera nécessaire pour relier les deux domaines skiables.

Ce projet, les Suisses le doivent à un Egyptien répondant au nom de Samih Sawiris. Patron d’Orascom Development, il est tombé dans le développement dès son plus jeune âge puisqu’il est issu d’une famille d’entrepreneurs. On lui doit, notamment, le développement de la ville égyptienne d’El Gouna sur les bords de la mer Rouge. Construite dans un endroit où il n’y avait que du sable, elle compte aujourd’hui près de 20.000 habitants…

L’avenir dira si la vision helvétique de Sawiris était la bonne. Car même si l’hôtel Chedi, le golf, quatre résidences et un chalet ont déjà été construits, Andermatt présente encore pour l’instant l’aspect d’un petit village alpestre planté au milieu de nulle part et qui a encore tout à prouver. Investir là-bas constitue donc un fameux défi mais si tout se passe comme prévu, les investisseurs pourraient être gagnants dans un futur plus ou moins proche.

Le soutien que le projet reçoit est en tout cas énorme. Un fait qui ne trompe pas : d’ordinaire si protectrice envers ses espaces à construire, la Suisse a fait une exception pour Andermatt. Les investisseurs étrangers peuvent y acheter des biens sans autorisation préalable jusqu’en 2030. A bon entendeur…

 

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