De gardien à attaquant, avec 5 buts en 5 rencontres

A 27 ans, Glenn Faveyts, professeur d’éducation physique, a déjà un long parcours sportif. Il a toutefois quelque peu disparu des médias lorsque son dos l’a contraint à stopper son championnat avec le Pingouin.
« Je suis flatté qu’on veuille parler de moi, mais il n’y a pas de quoi. En toute honnêteté, il ne faut pas s’emballer. C’est sans doute mon entraîneur qui a voulu me mettre en avant ? », souligne Glenn Faveyts.

Effectivement, l’ancien gardien s’est transformé en attaquant et a déjà marqué 5 buts en 5 rencontres. « Au niveau de mon parcours au Daring, j’ai été gardien de la première pendant 8 ans jusqu’à la montée en DH. Les dirigeants ont ensuite décidé de recruter un gardien Espagnol (Pol Garcia-Gascon) pour faire compétition. Pol est un gardien exceptionnel avec une excellente mentalité (nous nous sommes toujours très bien entendus), ce choix fut payant vu ces prestations en DH ces dernières années. Il est vrai que ce fut difficile pour moi mais j’ai fini par l’accepter. »

La présence de Garcia au goal et l’appel à un gardien pour pallier la défection inattendue de Flamand au Pingouin fut déterminante. Faveyts prit la direction du Parc de la Dodaine et connut de nouvelles heures de gloire. « Le Pingouin est un club que j’adore, mon intégration fut rapide et facilité par une ambiance conviviale et familiale. Ce sont les gens et ce côté très familial, semblable à celui du Daring, qui m’ont permis une intégration très rapide. Je suis très fier d’avoir fait partie de ce club durant ces 2 saisons et je remercie les Pingouins pour cela. » Sa seconde saison fut brusquement interrompue. Son dos lui joua de mauvais tours. « Effectivement, j’ai fait une hernie discale et j’ai été écarté des terrains 6 mois ; ce fût une grande déception par rapport à mes coéquipiers du Pingouin avec lesquels nous avions l’objectif de remonter en DH. Cette blessure n’est pas le résultat d’un accident mais plutôt de l’usure. Cela faisait 3 ans que je me bloquais le dos de manière régulière, une visite chez mon ostéopathe était nécessaire à chaque fois. Jusqu’au jour où cela était tellement douloureux et handicapant qu’il me conseilla de passer un IRM; l’hernie était importante mais par chance, aucun nerf n’était touché. La sentence fut le repos inconditionnel. Le poste de gardien de but engendre plein de chocs qui peuvent être violents (avec les joueurs ou en contact avec le sol) ; de plus, un gardien doit être explosif, ce qui implique une importante tension musculaire. Il faut savoir que j’ai 27 ans et que je suis professeur d’éducation physique, mon corps est mon outil de travail, et j’ai encore une longue carrière professionnelle devant moi. J’ai donc suivi les conseils de mon médecin sportif et ostéopathe. »

Au niveau de sa reconversion, Glenn Faveyts n’a pas la prétention ni l’ambition de jouer en première un jour. Il sait qu’il est loin de son niveau sportif de la DH, et son objectif en retournant au Daring est de retrouver ses amis d’enfance comme Gauthier DeGraer, Alexandre Evrard, Sébastien Evrard,… Ils évoluent désormais ensemble en Régionale 1. « Je me suis dit que j’allais essayer de jouer dans le jeu en espérant que mon dos tienne le coup, ce qui semble être le cas (les efforts sont différents et il y a moins de chocs). Ce niveau me convient très bien pour une première saison dans le jeu, même si nous avons l’ambition de monter, ce qui ne sera pas facile. Cela fait du bien de diminuer la charge d’entrainement, surtout que je suis papa d’un petit Eliott depuis le 11 Juillet. J’ai l’impression d’avoir découvert un nouveau sport, mes proches me disent qu’ils ne m’ont jamais vu aussi motivé, notamment mon frère David (qui évolue en DH). » Il est devenu attaquant avec 5 buts en 5 rencontres. « Honnêtement, je ne pense pas qu’il y ait de quoi s’emballer. Au niveau de mes stats, il faut savoir que c’était lors de victoires plutôt larges (8-1; 0-6; et 5-1). Il est vrai que je ne m’attendais pas à me sentir aussi bien à cette place et encore moins à marquer dès le début de la saison, même si je l’espérais un peu. »

Glenn Faveyts, le plaisir retrouvé.

En collaboration avec okey.be