Feyenoord - Standard: déjà un tournant dans la saison

Victorieux de son premier match contre Rijeka, le Standard se déplace, ce jeudi, à Feyenoord, pour son deuxième match de poule en Europa League. Pour une fois, c’est en autocar que les joueurs ont parcouru les 210 kilomètres séparant Rotterdam de la Cité ardente. Une distance courte pour opposer finalement deux formations qui sont dans la même situation puisque ce sont deux équipes en reconstruction et en quête de résultats. « C’est vrai qu’il y a des similitudes, avoue Fred Rutten arrivé à la tête de Feyenoord en mars 2014. Nous avons connu des hauts et des bas mais je pense que nous sommes sur le bon chemin. Samedi, lors de notre succès 0-4 à Go Ahead Eagles, c’est la première fois que j’ai pu aligner mon onze de base. Quant au Standard, il joue de manière différente, une fois bien et une fois moins bien. Et parfois dans le même match comme ce week-end face au Lierse. En attendant, si on veut se qualifier, on doit gagner à domicile. »

Or, exactement comme le Standard (1 succès en 5 matchs de championnat), Feyenoord, deuxième la saison dernière l’Ajax, cale aussi au Kuip puisqu’il n’a qu’un seul succès en six matchs toutes compétitions confondues. Parce que là aussi le mercato estival est passé. Pour effacer les dettes du passé, le club de Rotterdam a vendu pour plus de 32 millions (dont son buteur Graziano Pellé, auteur de 23 buts en 28 matchs, parti à Southampton) et n’a transféré que pour 9, dont un peu plus de trois pour Basaçikoglou qui ne joue quasiment jamais. On le voit, les deux clubs suivent la même voie qui, pour l’instant, n’est pas celle du succès. Et ce sont deux formations qui, finalement, ne vont peut-être pas surprendre l’adversaire. Si le Standard joue toujours de la même manière depuis l’arrivée de Guy Luzon, Feyenoord évolue, lui, dans le plus pur style néerlandais, pour reprendre les propos de l’adjoint de l’entraîneur israélien.

« Un scout a visionné notre adversaire à Séville et contre l’Ajax, explique Ivan Vukomanovic. Personnellement, j’ai analysé quatre rencontres, les deux contre Lugansk en barrage européen et les deux dernières rencontres face à Go Ahead Eagles. C’est clairement une équipe typiquement néerlandaise, qui cherche les côtés pour actionner le un contre un et qui compte sur des infiltreurs. S’il n’y a pas vraiment de grosses stars, il existe un équilibre entre les jeunes du club et des éléments expérimentés. L’effectif est intéressant avec des éléments capables de faire la différence, un attaquant assez costaud et, dans les buts, un ancien gardien de l’Ajax. Si on arrive à prendre des points, on sera attentif au résultat de Rijeka face à Séville car il a déjà battu Lyon ou Stuttgart à domicile. Si on fait un bon match en étant concentré et motivé, on peut faire de belles choses et parcourir, déjà, la moitié du chemin vers la qualification. »

En effet, cette rencontre peut-être un tournant dans le groupe G surtout si le Standard parvenait à remporter la totalité de l’enjeu. Pour cela, il conviendra de concrétiser les occasions que les Liégeois auront forcément. Or, les statisticiens avancent que Feyenoord n’a jamais encaissé le moindre but à domicile lors de ses trois rencontres face à des clubs belges. Dont le Standard. Le 19 décembre 1973, l’équipe principautaire, victorieuse 3-1 à l’aller, s’inclinait 2-0 au Kuip. Sur cette lancée, l’équipe de Rotterdam au sein de laquelle évoluait un certain Johan Boskamp allait remporter la Coupe de l’UEFA…