Plagiat à l’ULB: certains étudiants dénoncent une «réponse trop légère»
La réponse a-t-elle été assez forte ? Au sein de la communauté universitaire, les langues étaient étrangement très peu déliées ce jeudi. Cédric Dautinger, co-rédacteur en chef de LaPige.be, un site consacré à l’actualité de l’ULB, s’est exprimé dans un article : « Ce qui pose surtout problème dans cette affaire de plagiat, c’est la différence de traitement entre le président du CA et n’importe quel(le) étudiant(e). Essayez à votre prochaine défense de mémoire de justifier un plagiat par un “oui mais c’est ma sœur qui a copié ce passage, je lui ai retiré un cookie de sa jarre à cookies”. Si ça ne passe pas, invoquez Alain Delchambre. » A ses yeux, la « réaction de l’ULB était un peu légère, dans la mesure où tout autre membre de la communauté universitaire – étudiant, professeur, chercheur – pris en flagrant délit de plagiat risque l’exclusion pure et simple. »
Les organisations étudiantes – bureau des étudiants administrateurs, cercles – sont de leur côté restées largement muettes, préférant, pour certaines, « ne pas réagir à chaud ». Le syndicat des étudiants – qui ne représente pas l’ensemble de la communauté estudiantine – a toutefois déclaré qu’« il était appréciable de savoir que le plagiat s’applique à tous » mais « que Monsieur Delchambre est aussi responsable que son conseiller et que c’est un peu facile de tout remettre sur le dos de ce dernier ».
Côté officiel, le porte-parole de l’ULB explique qu’Alain Delchambre a présenté ses excuses et a déclaré « avoir pris ses responsabilités en licenciant la personne concernée ». « Le CA n’a pas souhaité aller plus loin », poursuit-il.
LaPige.be a encore remarqué que ce n’était pas la première fois qu’un discours d’Alain Delchambre avait été plagié. Une allocution donnée par le président du CA en mars 2013 à l’occasion du Printemps des sciences a visiblement été très inspirée par un autre discours de Jacques Chirac… et par un mémoire étudiant. L’ULB a confirmé cette information et a indiqué qu’il s’agissait du même collaborateur.