La Belgique vit au ralenti: circulation des trains fortement perturbée dans le Hainaut
Le lundi 15 décembre sera une journée de grève générale, qui touchera tout le pays. Mais des actions ont déjà eu lieu ce lundi. Aucun train ne circule sur la ligne Bruxelles-Tournai et sur la ligne Bruxelles-Charleroi, à l'exception de quelques-uns qui ne vont pas plus loin que Braine-L'Alleud. Toutes les informations région par région.
- Publié le 23-11-2014 à 23h08
- Mis à jour le 24-11-2014 à 17h41
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La circulation des trains est fortement perturbée lundi après-midi en raison des grèves tournantes. Aucun train ne circule sur la ligne Bruxelles-Tournai et sur la ligne Bruxelles-Charleroi, à l'exception de quelques-uns qui ne vont pas plus loin que Braine-L'Alleud. Seul un tiers des trains circulent par ailleurs entre Mons et Bruxelles. La grande majorité des trains roulent en direction de Namur et d'Arlon mais enregistrent des perturbations, précise encore Infrabel. Environ six trains sur dix circulent également entre Bruxelles et Liège.
Sur la dorsale wallonne (Liège-Namur-Charleroi), un tiers des trains circulent mais uniquement entre Liège et Namur.
Ces perturbations devraient se poursuivre jusqu'en soirée, a ajouté le gestionnaire du réseau ferroviaire.
Les syndicats satisfaits
Les syndicats se félicitaient lundi de la mobilisation dans les différents secteurs d'activité pour ce premier jour de grèves tournantes, qui touchent les provinces d'Anvers, de Limbourg, de Luxembourg et de Hainaut. Tous les domaines connaissaient des perturbations, celui des transports notamment enregistrant des difficultés dans l'ensemble du pays. Pour le front commun syndical FGTB-CSC-CGSLB, le mouvement a été parfaitement suivi dans la région de Charleroi. Même son de cloche à la CSC bâtiment - industrie & énergie qui qualifie de "réussite" la première action de lundi dans les quatre provinces. Le syndicat chrétien appelle à une "véritable" concertation sociale.
Plusieurs fédérations patronales ont dénoncé le mouvement et encouragé les organisations de travailleurs à reprendre le dialogue social. "Nous demandons aux syndicats de mener ensemble une réflexion constructive dans le cadre du dialogue social afin de déterminer comment assurer la compétitivité de l'industrie, et donc l'emploi", a commenté Yves Verschueren, administrateur délégué d'essenscia, qui représente le secteur chimique.
Les syndicats dénoncent les grandes lignes de l'accord de gouvernement, notamment le relèvement de l'âge de la pension, la suppression du crédit-temps ou encore le saut d'index.
Les grèves tournantes se poursuivront lundi 1er, lundi 8 et culmineront le lundi 15 décembre par une grève nationale.
Devant la gare de Tournai. Crédit: Yves Boucau.
800 personnes sur la place Léopold à Arlon
La concentration syndicale et citoyenne organisée en front commun CSC-FGTB a réuni 800 personnes sur la place Léopold à Arlon, entre midi et 13h00. Les syndicats sont satisfaits et soulignent que bien d'autres personnes sont restées tenir les différents piquets à travers la province. Sur la place, 800 personnes se sont réunies pour crier "non" à la politique d'austérité du gouvernement Michel. Après un festin populaire composé de soupe, Bruno Antoine, secrétaire fédéral de la CSC, Joël Thiry, secrétaire régional de la FGTB, et Christine Mahy, secrétaire générale du Réseau Wallon de lutte contre la pauvreté, ont pris la parole.
"Les chômeurs ne sont pas responsables de la situation économique actuelle", a déclaré Christine Mahy. Joël Thiry a ajouté: "seul le rapport de force nous permettra d'imposer notre alternative. Le combat sera long et difficile et nous devons nous préparer à rendre coup pour coup". A quoi, la foule a répondu en scandant: "tous ensemble, tous ensemble".
Bruno Antoine a tenu à préciser qu'il sentait "une montée en puissance, surtout dans le monde de l'entreprise. On se prépare pour la grève du 15 décembre". Dans certaines entreprises, une grève de 24 heures signifie un arrêt de production de plusieurs jours comme à Ferrero ou à Burgo, qui sera la plus compliquée à fermer.
Tous secteurs confondus, c'est la première fois que la CSC et la FGTB atteignent une telle participation.
Des effigies de Pieter Timmermans, administrateur délégué de la FEB, et du Premier ministre Charles Michel ont été brûlées à 13h00 sur la place Léopold.