Preud’homme: "Même les joueurs sont devenus perfectionnistes !"
MPH ne leur passe rien mais les Brugeois en redemandent.
- Publié le 23-11-2014 à 16h36
- Mis à jour le 24-11-2014 à 09h19
MPH ne leur passe rien mais les Brugeois en redemandent.
"Nous avons perdu, de manière honorable, contre la meilleure équipe de Belgique actuelle", a convenu Ronny Van Geneugden.
L’entraîneur de Waasland-Beveren ne craignait pas d’être démenti.
Même si, comme l’admettait volontiers Victor Vazquez, patron de jeu devenu incontestable, "le Club n’a pas reproduit les prestations qu’il avait livrées à Copenhague et contre Westerlo", Bruges ne s’est pas hissé par hasard à la première place du classement : il marque à profusion, il gagne souvent et son football vif, raisonné, offensif et varié séduit de plus en plus.
La saison du Club Bruges a véritablement débuté avec un mois de retard. Quand son entraîneur a pu disposer de toutes les pièces qu’il avait choisies pour constituer le puzzle qu’il projetait d’assembler. "Bruges est en phase de construction", ne cesse de répéter Michel Preud’homme.
Sans doute. Mais son évolution positive ne cesse de s’accélérer depuis quelque temps, pour la plus grande joie des joueurs, qui ont épousé avec enthousiasme la philosophie de leur coach. Les pièces du puzzle s’emboîtent de mieux en mieux. Elles sont aussi, de plus en plus souvent, interchangeables. Samedi soir, De Fauw a parfaitement remplacé Mechele et, dans un tout autre style que Gedoz, Izquierdo éclatera vraiment quand il conclura mieux ses raids étourdissants de vélocité.
La victoire, jamais vraiment remise en cause, contre Waasland-Beveren l’a encore confirmé. "Nous pouvons changer beaucoup de joueurs sans que le niveau de notre jeu s’en ressente, se réjouit Michel Preud’homme : C’est notre atout actuel."
Dans ses meilleurs moments, le Club a développé un football de mouvement inspiré fluide, créatif et d’autant plus déroutant pour l’adversaire qu’il impliquait un maximum de joueurs. Les Brugeois jouent en confiance parce qu’ils sont convaincus qu’ils finiront par émerger. Ils reproduisent en match, avec délectation, des séquences de jeu qu’ils peaufinent à l’entraînement.
L’ossature de l’équipe prend doucement forme :
- Ses six défenseurs sont interchangeables.
- Vormer a pris la tête du trio qu’il compose avec Menegazzo et Silva et devient le parfait complément d’un Simons inaltérable.
- Gedoz a brillé très tôt et Refaelov, enfin bien préparé, brille sur son flanc.
- Vazquez s’éclate dans son rôle libre de patron de jeu.
Les Brugeois se gardent aussi de toute euphorie : "On est forts offensivement mais on doit encore gommer quelques imperfections défensives", soulignait Thomas Meunier, à nouveau excellent. Les Brugeois sont devenus perfectionnistes : Michel Preud’homme a vraiment déteint sur eux !