Les bulletins de la Coupe Davis
Que retenir de cette finale qui a vu Federer et la Suisse s'emparer du Saladier d'argent. Nos envoyés spéciaux vous livrent leurs bons et mauvais points.
- Publié le 23-11-2014 à 18h53
- Mis à jour le 24-11-2014 à 09h34
Que retenir de cette finale qui a vu Federer et la Suisse s'emparer du Saladier d'argent. Nos envoyés spéciaux vous livrent leurs bons et mauvais points.
Grande distinction Monfils, Wawrinka et Federer
Monfils était taillé pour remporter le Saladier mais, seul, il n’a rien pu faire pour bousculer la montagne suisse. Même si Federer était hors jeu vendredi, le Bâlois a apporté le point décisif en simple après avoir fait des heures supp’lors d’un double crucial. Enfin, les honneurs reviennent à Wawrinka qui est resté invaincu et… sur sa faim, dimanche, malgré le gain du Saladier d’Argent.
Satisfaction Benneteau
L’incertitude a longtemps plané sur la paire française de samedi. Entre Tsonga et Benneteau, Clément a opté, contraint et forcé par la blessure de Jo, pour Benneteau qui a été à la hauteur de l’événement. Malheureusement, il se battait contre trois adversaires : Federer, Wawrinka et… Gasquet. Il fut dans tous les bons coups français. Sa rage de vaincre fut telle qu’il fut même évoqué comme possible solution pour le 4e match.
Recalés Tsonga et Gasquet
Tsonga a beaucoup fait parler de lui à Lille. Mauvais vendredi contre Wawrinka, il s’est entraîné samedi matin pour jouer le double avant de renoncer à cause d’une blessure au coude qu’il refusait de reconnaître. Dimanche, il a laissé son pote Gasquet, tout aussi transparent, se faire dévorer par Federer. L’un et l’autre se sont effondrés sous le poids de la pression. Au pire moment. Le sport peut être cruel.
Edito: Federer cimente sa légende
Ce ne pouvait sans doute être plus approprié… Roger Federer a apporté, dimanche, le troisième point décisif de la finale de la Coupe Davis pour offrir à la Suisse le tout premier Saladier d’Argent de son histoire. Zéro en quelque sorte après avoir subi sa défaite la plus cuisante dans l’épreuve contre Gaël Monfils, l’esthète helvète a su faire le gros dos pour se muer en véritable héros après avoir épaulé un Stan Wawrinka fort comme un roc dans le double. C’est la force des grands. Et Roger Federer est un tout grand.
Champion dans toute l’acception du terme, le Bâlois méritait, pour tout ce qu’il a apporté au tennis, de remporter au moins une fois la Coupe Davis, même s’il ne lui a pas toujours accordé l’importance nécessaire. À 33 ans, l’homme aux 17 titres de Grand Chelem cimente un peu plus sa légende en rejoignant au palmarès de l’épreuve les Laver, Borg, McEnroe, Wilander, Sampras ainsi que ses actuels rivaux, Nadal et Djokovic. Il ne lui reste désormais plus qu’une médaille d’or en simple aux Jeux Olympiques pour avoir tout gagné.
Et si cette victoire, à Lille, risque de signifier qu’il ne viendra pas jouer contre la Belgique, en mars, à Liège, au moins offre-t-elle la garantie de le voir décocher d’autres coups de raquette magique jusqu’à Rio en 2016. Tous les amateurs de tennis s’en réjouiront…