Damien Thiéry menacé d’éviction à Linkebeek: «Qu’ils essaient!»

Le député-bourgmestre faisant fonction de Linkebeek n’était pas au courant ce mardi de la volonté flamande de le déloger de son poste. Entretien.

Temps de lecture: 2 min

Le député-bourgmestre (non-nommé) de Linkebeek n’était pas au courant, mardi soir, de la volonté de la ministre Homans de rédiger une proposition de décret interdisant de désigner à nouveau comme bourgmestre faisant fonction un bourgmestre non nommé. Et, à défaut, d’envoyer un commissaire du gouvernement à Linkebeek.

► A lire : La Flandre prête à envoyer un commissaire à Linkebeek

Comment réagissez-vous à cette décision flamande de vous dégommer ?

Qu’ils essaient. Ce faisant, ils s’orientent vers une déclaration de guerre et outrepassent les principes élémentaires de la démocratie. Si on impose ce diktat, je déciderai avec le collège et le conseil communal de la procédure à suivre. Mais je ne crois pas qu’ils oseront franchir ce pas. Je n’y crois pas et je ne le souhaite pas.

Et si la Flandre devait malgré tout imposer ses vues ?

Je ne vais pas me laisser faire. Et croyez-moi, je ne voudrais pas être à la place de ce commissaire, si d’aventure il devait débarquer dans la commune. Une récente enquête révèle que les Francophones comme les Flamands de Linkebeek comptent parmi les citoyens du pays qui se sentent les mieux lotis. Les Flamands me font confiance à Linkebeek.

La proximité de la fête de la Communauté flamande explique-t-elle ce regain de tensions ?

C’est la fête des Néerlandophones. Ce ne sera pas la mienne. Mais les Flamands de Linkebeek me font confiance. J’ai été choisi par le peuple. Et je serais « empêché » par des gens qui ne savent pas de quoi ils parlent. Combien de députés flamands habitent-ils la périphérie bruxelloise ? Manifestement les intérêts du peuple passent largement derrière les symboliques politiques.

Vous êtes déçu ?

On s’était engagé dans un processus de paix communautaire à l’échelon fédéral. Il existe des accords de gouvernement qui en attestent. J’essaie depuis des années de faire triompher le dialogue. Je constate que certains privilégient la provocation, à l’échelon de la région flamande. Certains veulent transformer la loi pour mettre à mal les principes élémentaires de la démocratie.

 

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