40 mois de prison pour une «dispute»

Le 25 mars, alors qu’ils étaient séparés depuis sept mois, une habitante de Waterloo a reçu la visite de son ancien compagnon. Il s’agissait, au départ, de laisser le papa voir leur enfant commun. Mais Lofti N, trentenaire de nationalité française et déjà bien connu des autorités judiciaires, était sous l’influence de la cocaïne. Évoquant une somme d’argent que lui devait la dame, il s’est énervé.

Sans trop se soucier de la présence de leur fils de deux ans assistant à toute la scène, il a secoué son ex-compagne qui lui avait pourtant montré qu’elle n’avait que 110 euros sur elle. Il lui a ensuite arraché les billets des mains puis l’a jetée au sol avant de l’agripper par le cou en criant qu’il allait la tuer. La victime, après avoir crié sans toutefois réussir à ce que son agresseur lâche prise, a perdu connaissance.

À ce moment-là, sa sœur, qui logeait sur place et avait entendu du bruit, est arrivée et Lofti a quitté les lieux. Non sans lancer encore un pavé, heureusement sans toucher personne, en direction de la Waterlootoise qui recommençait progressivement à respirer. Le médecin légiste qui a examiné la victime a confirmé les « manœuvres strangulatoires ».

« Agressivité impulsive »

Et Lofti N. s’est dès lors retrouvé une nouvelle fois sur le banc des prévenus du tribunal correctionnel où il a pratiquement tout contesté, affirmant que les traces relevées sur le cou de son ex résultaient d’une empoignade durant laquelle, il est vrai, il l’avait saisie par le col. Mais d’après lui, la Waterlootoise fait de la boxe et n’a pas peur de lui. Il a également déposé devant le tribunal deux écrits de son ex, dans lesquels celle-ci évoque une « simple dispute » et voudrait qu’il rentre rapidement à la maison…

Des déclarations à prendre avec circonspection, précise le jugement qui vient d’être rendu et par lequel la prévention de tentative de meurtre est estimée établie dans le chef du prévenu. Lofti N, vu notamment son « agressivité impulsive » constatée à l’audience même, est condamné à quarante mois d’emprisonnement ferme.

Purgeant déjà actuellement une peine de deux ans, l’homme a quitté la salle d’audience en promettant de faire appel…