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Air Algérie a annoncé avoir perdu jeudi le contact avec un de ses appareils 50 minutes après son décollage de Ouagadougou au Burkina Faso.

L’avion transportait 110 passagers de plusieurs nationalités et 6 membres d’équipage. Le contact a été perdu alors qu’il survolait le nord du Mali, a précisé une source au sein d’Air Algérie, sous le couvert de l’anonymat.

«  Les services de navigation aérienne ont perdu le contact avec un avion d’Air Algérie assurant jeudi la liaison Ouagadougou – Alger, 50 minutes après son décollage », a annoncé la compagnie publique algérienne, citée par l’agence APS.

Dérouté à cause d’une mauvaise visibilité

« L’avion a disparu à Gao, à 500km de la frontière algérienne. Nous avons des victimes de plusieurs nationalités », a déclaré le Premier ministre Abdelmalek Sellal cité par la radio.

Le contact entre les services de navigation et l’équipage a été perdu alors que l’appareil survolait le nord du Mali, près de la frontière algérienne, a précisé à l’AFP une source au sein d’Air Algérie, sous le couvert de l’anonymat.

« L’avion n’était pas loin de la frontière algérienne quand on a demandé à l’équipage de se dérouter à cause d’une mauvaise visibilité et pour éviter un risque de collision avec un autre avion assurant la liaison Alger-Bamako », a-t-elle ajouté.

« Le signal a été perdu après le changement de cap », a-t-elle insisté.

Un Belge parmi les passagers

Un Belge se trouvait parmi les passagers de l’avion de la compagnie Air Algérie disparu entre Ouagadougou (Burkina Faso) et Alger (Algérie), a confirmé jeudi après-midi le SPF Affaires étrangères. Le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères Didier Reynders adresse ses pensées « à la famille et aux amis de la victime auxquels il tient à apporter son réconfort », a-t-il fait savoir. L’identité du Belge n’est pas encore connue.

Selon un responsable algérien, voici les nationalités d’une partie des passagers à bord : 6 Algériens, 51 Français, 1 Malien, 1 Belge, 2 Luxembourgeois, 5 Canadiens, 24 Burkinabés, 4 Allemands, 1 Nigérien, 1 Camerounais, 8 Libanais, 1 Ukrainien ; 1 Roumain et 6 Espagnols.

Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a déclaré jeudi que l’avion s’était « probablement écrasé », avec à son bord 51 passagers français.

Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour «homicides involontaires» après le crash d’un avion d’Air Algérie , a indiqué à l’AFP une source judiciaire. L’enquête a été confiée au général commandant la gendarmerie des transports aériens, a précisé la même source.

« Malgré des recherches intensives, à l’heure où je m’exprime aucune trace de l’appareil n’a été retrouvée. L’avion s’est probablement écrasé. Les recherches se concentrent à ce stade sur une vaste zone du territoire malien autour de la région de Gao », a annoncé Laurent Fabius au cours d’une déclaration à la presse, venant contredire des informations préalablement données par l’aéroport d’Ouagadougou faisant état du fait que l’épave de l’avion ait été repéré.

Les scénarios

1. Où est-il ?

L’avion aurait été localisé par des forces françaises stationnées au Mali. Elles auraient repéré l’épave à mi-chemin entre Gao et Kidal dans une zone désertique très difficile d’accès. Toute intervention par les services de secours dans la journée semble presque impossible. Selon le communiqué de l’aéroport international d’Ouagadougou, « la nécessité de sécuriser la zone et d’en empêcher l’accès à tout personnel non formé aux contingences des enquêtes aériennes laisse redouter une issue dramatique ».

Toutefois, cette information n’a pas été confirmée par Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères. En outre, il a été annoncé que des recherches étaient menées par le Mali, le Niger, l’Algérie et la France pour retrouver l’avion d’Air Algérie.

« On ne peut pas vous dire exactement à l’heure actuelle qu’est-ce qui est arrivé » à l’avion d’Air Algérie, porté disparu dans la nuit de mercredi à jeudi, « puisque les opérations de recherche sont toujours en cours, qui sont conduites par le Mali, le Niger, l’Algérie et la France via l’opération (militaire) Serval », a déclaré à l’AFP cette source jointe à l’Asecna, qui a son siège à Dakar.

« L’avion était dans l’espace aérien géré par le Niger, donc l’Asecna – c’est un espace aérien qui est géré par le centre de contrôle de Niamey – même s’il se trouvait au-dessus du territoire malien  », a-t-elle précisé sous couvert d’anonymat.

2. Que lui est-il arrivé ?

A ce stade, il n’y a aucune information concernant ce qui est arrivé à l’avion. Aucune hypothèse n’est privilégiée et toutes celles avancées dans un premier temps ont été contredites par des experts.

Tout d’abord, au vu des circonstances qui ont fait changer de cap l’avion, certains évoquaient une masse orageuse qui aurait pu faire tomber l’avion. Un scénario écarté par Robert Galan, ancien commandant de bord d’Air France. « Lorsqu’un avion est vraiment frappé par la foudre, les risques sont infimes qu’il soit abattu, il y a eu quelques exemples dans l’histoire, mais c’est extrêmement rare. En général, il n’y a même pas de dégâts, la foudre court sur l’avion et s’en va, et puis quand il y a des dégâts, ils sont mineurs, comme un instrument abîmé », explique-t-il.

Ensuite, sur le plateau de France 24, Faycal Mettaoui, un journaliste algérien, expliquait que la presse algérienne pointe du doigt « l’état défectueux » de l’appareil. De son côté, le pilote Mohamed Benzerroug, expert pour le site algérien TSA, affirmait que « l’avion affrété par Air Algérie avait déjà eu plusieurs pannes de moteur. La dernière a eu lieu la veille du décollage de l’avion ». L’avion disparu était en circulation depuis 1987. Une telle hypothèse a été balayée d’un revers de la main. Selon l’AFP, l’avion espagnol affrété pour le compte d’Air Algérie avait été examiné par la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) « il y a deux ou trois jours », et était « en bon état », selon le directeur général Patrick Gandil

Interrogé par nos confrères du Figaro, le criminologue Alain Bauer évoquait également la météo comme hypothèse principale. Néanmoins, il parle aussi de la question de la sécurité à l’aéroport d’Ouagadougou. Il explique.« La question du contrôle d’accès à bord des passagers et du contrôle des bagages sera inévitablement posée, puisque l’aéroport de départ, à Ouagadougou, n’est pas réputé comme l’un des plus sûrs en termes de vigilance. ans certains aéroports, le personnel de sûreté ne s’entoure pas forcément de toutes les précautions quand le passager est un oncle ou un cousin, avec 80 kg d’excédents de bagage, par exemple »

Par contre, la piste d’un tir de missile de combattants du Nord Mali semble peu probable. En effet, ils ne disposeraient pas d’armes capables d’abattre un avion, puisqu’ils possèdent des tirées à l’épaule, comme de lance-roquettes par exemple.

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