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Le 11h02 : « L’euthanasie en prison relance le débat sur les conditions carcérales »

Un détenu qui souhaite pouvoir recourir à l’euthanasie pour abréger ses souffrances carcérales entre-t-il dans les conditions de la loi de 2002 ? Philippe De Boeck a répondu à vos questions.

Photo Alain Dewez | lesoir

Par la rédaction

Temps de lecture: 2 min

Plusieurs demandes d’euthanasie introduites par des détenus ont été enregistrées ces derniers temps. Comment l’expliquer ?

Le premier cas remonte en effet à quelques semaines. C’est celui d’un pédophile flamand interné en psychiatrie à Bruges. Il estime qu’il est toujours dangereux pour la société et les médecins accréditent cette thèse. Ce n’est pas le cas de Farid Bamouhammad, qui vient lui aussi d’introduire une demande d’euthanasie. C’est un détenu « normal », il n’est pas interné. Rappelons qu’il faut remplir trois conditions pour pouvoir avoir recours à l’euthanasie : la demande doit être clairement formulée par la personne, il faut être majeur ou mineur émancipé, faire une demande écrite sur base volontaire devant témoins, la demande étant valable pour un délai de 5 ans. Il faut aussi qu’il n’y ait pas d’autre alternative médicale pour la personne.

Ce qui est neuf, c’est que des demandes de ce type surgissent maintenant du milieu carcéral ?

Les avocats de détenus reçoivent de plus en plus de demandes d’euthanasie qui sont formulées pour abréger les souffrances carcérales. Cela pose évidemment la question de notre politique pénitentiaire.

Les détenus n’ont-ils d’autre choix que de faire appel à l’euthanasie ? Les conditions intenables sont-elles suffisantes pour demander un tel acte ?

Prenons le cas de quelqu’un qui n’a pratiquement jamais connu que la prison, qui est en régime d’isolement et a encore un très long moment à purger. N’est-ce pas une souffrance suffisante pour demander une euthanasie ?

L’euthanasie telle qu’elle a été pensée par nos politiques peut-elle être utilisée dans le contexte de la prison ?

La loi est très claire. L’argument du contexte ne peut pas être pris en compte, à moins que le détenu qui introduit la demande souffre d’une maladie incurable. Si le détenu rentre dans les conditions prescrites par la loi, il a droit à l’euthanasie comme n’importe quel autre citoyen.

La Belgique fait-elle figure d’exception ?

Les lois sont différentes d’un pays à l’autre. Précisons que l’euthanasie est un suicide assisté. En Belgique, on recense environ 2.100 suicides par an, 1.454 cas d’euthanasie dans la partie flamande et 353 côté francophone.

A-t-on des chiffres sur les demandes en milieu carcéral ?

Non, et je pense qu’en la matière, il n’y a pas de raison de faire une distinction entre les prisonniers et les autres citoyens.

 

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