Le ministre des finances français prône la relance plutôt que l’austérité

Pour Michel Sapin, le ministre des Finances français, les efforts budgétaires doivent céder leur place à la relance économique. La France remet à plus tard ses promesses européennes.

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Ce matin, en conférence de presse, le ministre des Finances français, Michel Sapin, a demandé à l’Europe de « prendre ses responsabilités » face à la croissance hésitante et au risque de déflation. Il estime que la France a pris les dispositions nécessaires et « tenait impeccablement les dépenses ». Les déficits seraient dus à la conjonction – la faible croissance doublée d’une faible inflation – qu’il qualifie d’exceptionnelle.

« Que faisons-nous du point de vue budgétaire ? (…) Est-ce qu’on continue exactement comme avant au moment où il fallait lutter contre les dettes publiques accumulées et les risques d’éclatement de la zone euro ? Ou devons-nous agir en fonction de la situation actuelle pour retrouver cette croissance indispensable ? » demande le ministre.

Michel Sapin estime que c’est aux pays excédentaires, tels que l’Allemagne, à prendre des mesures pour la croissance. Évidemment, il n’exclut pas les efforts budgétaires des pays déficitaires, « mais à quel rythme ? ». Il estime qu’il est temps de relancer l’économie avant de couper dans les différents budgets.

Côté français, le déficit public à 3 % du PIB, ce sera pour 2017.

Paris va tout de même devoir négocier ferme avec la Commission comme avec ses partenaires après la publication d’un projet de budget pour 2015. Les trajectoires de finances publiques pour les années suivantes mettent à mal toutes les promesses européennes de la France. Que ce soit un déficit public à 3 % du Produit intérieur brut en 2015 (ce sera pour 2017) ou d’un quasi-équilibre structurel en 2017 (ce sera pour 2019).

 

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