L’étalement des études de médecine augmente le taux de réussite
Ce dernier point prend corps à l’issue de la session de janvier : les étudiants qui présentent une moyenne inférieure à 8/20 se voient proposer une réorientation vers une autre branche (avec possibilité de valoriser les cours réussis) ou un étalement de leur première année sur deux ans (ils ne paient pas de minerval à la rentrée suivante et ne sont pas considérés comme doubleurs, simplement on estime qu’ils ont besoin de 24 mois pour faire leurs preuves). Le système est identique mais facultatif pour les étudiants qui présentent un score entre 8 et 10/20 (le jury peut lui conseiller l’étalement mais il n’est pas obligé de suivre cette recommandation).
Un système bénéfique
Ces dispositions étant entrées en vigueur voici deux ans, on peut désormais les évaluer. Avec un enseignement principal : les différentes mesures impactent positivement le taux de réussite. Il passe à 38 % contre 30-33 % au terme de la première année dans le système précédent. En fait, sur les 1.209 étudiants qui viennent d’entamer leur seconde année de médecine, 564 l’ont réussie sur douze mois, 163 l’ont étalée en deux ans et 482 sont doubleurs.
Autre enseignement intéressant : dans l’ancien système, seuls 3 % des étudiants qui présentaient un 8/20 en janvier réussissaient finalement leur première année au terme des deux sessions, dans le nouveau système par contre ils sont 22 %, soit une hausse de 19 %. !
« Cette différence spectaculaire nous pousse à constater que pour beaucoup d’étudiants, ce système a été bénéfique, leur permettant probablement une adaptation plus « douce » à l’Université et aux diverses exigences qu’elles constituent (méthode de travail, travail régulier, prise de notes, etc.) », dit Émeline Lezier, pour le Comité interuniversitaire des étudiants en Médecine (CIUM).
Reste toutefois à confirmer la tendance sur le long terme. Par ailleurs, pour tous ces étudiants une question reste ouverte : quelles mesures prendra l’État fédéral pour faciliter l’accès à la profession via l’attribution des fameux numéros Inami, donc pour réduire les effets du numerus clausus ?
Ci-dessous, le Decret médecine expliqué par le Comité Inter-Universitaire des étudiants en Médecine