Le jeune public, une priorité absolue pour la ministre Alda Greoli
- Publié le 16-08-2017 à 20h05
- Mis à jour le 16-08-2017 à 20h06
Les Rencontres théâtre jeune public, qui débutent à Huy ce jeudi 17 août, occasionnent souvent de nombreux débats au sein d'un secteur sous financé. Ce moment phare est en effet déterminant pour l'avenir des compagnies de théâtre pour l'enfance et la jeunesse. Non seulement, certaines d'entre elles ne sont pas admises d'office à Huy et doivent donc passer l'épreuve de la sélection. Mais en outre, l'avenir de leur nouvelle création dépendra de l'accueil reçu aux Rencontres par les programmateurs belges et étrangers.
A ces difficultés s'ajoute l'inquiétude liée à la situation politique actuelle. «Nous craignons que les décisions par rapport aux contrats-programmes ne puissent pas être prises en octobre comme prévu » nous dit Virginie Devaster, directrice de la CTEJ (Chambre des théâtres pour l'enfance et la jeunesse). Celle-ci précise que l’année 2016 a été « extrêmement intense d’un point de vue politique puisque le Théâtre jeune public, qui relevait jusque-là d’un décret spécifique, a intégré le décret des arts de la scène révisé et se voit désormais reconnu comme un théâtre de création à part entière émancipé de tout aspect pédagogique, mais tout en conservant ses spécificités tant du point de vue de la création, de la diffusion que de la médiation».
La ministre Alda Greoli se veut rassurante
Contactée par nos soins, la ministre Alda Greoli se veut d'emblée rassurante : «Par rapport au théâtre jeune public, j'ai pris une décision importante. J'ai augmenté la dotation de cent mille euros afin que tous les acteurs puissent être payés pour leur prestation à Huy, ce qui n'était pas le cas auparavant. Deuxièmement, en ce qui concerne les contrats-programmes, il y a actuellement un ministre de la Culture en Communauté française, moi-même... J'ai déjà reçu des retours des commissions d'avis et mon cabinet travaille pour remettre un avis. Je ne change ni mon agenda ni mes échéances. Le secteur aura la réponse sur les contrats-programmes en temps et en heure. Qu'elle émane de ma part ou de la personne qui me succède. Il n'y aura pas de rupture. C'est la priorité absolue de la rentrée au niveau des arts de la scène. »
Remettre Huy en question ?
Autre préoccupation pour les compagnies, la diffusion des spectacles .
Pour rappel, les Rencontres visent deux objectifs importants : La visibilité des compagnies et de leur spectacle avec à la clé des perspectives de diffusion indéniables. Mais également, en leur octroyant une aide à la diffusion scolaire, la labellisation de spectacles jugés suffisamment « dignes » pour être montrés à un public scolaire et captif. « Et justement, en prenant connaissance des 40 mesures pour une politique culturelle renouvelée en FW-B diffusées par la ministre de la culture, Alda Greoli, la question de la diffusion, notamment scolaire (...) présage de modifications importantes (...) » souligne la CTEJ.
Ce à quoi A. Greoli répond: «Dans les arts et le rapport à la culture, au-delà de la littérature et du livre, il y a l'ensemble des arts de la scène comme la scène musicale. La question est de savoir comment on soutient plus globalement le rapport au jeune public. Comment élargir la palette de ce qui est proposé. Être à Huy, c'est la quête du Graal. Dans l'action 23, puisque c'est d'elle dont il s'agit, je veux simplement élargir la palette mais avec la même exigence de qualité. Il ne s'agit pas d'établir deux régimes différents. Et si j'ai envie de dire une chose, c'est : allez tous à Huy avec vos enfants ! Il existe un grand enthousiasme à cette période de l'année pour le jeune public malheureusement les Rencontres sont plus un marché qu'un festival et il n'y a pas assez de places pour les spectateurs. Mettez vos enfants en contact avec la culture et il auront moins de problèmes de santé. C'est la ministre de la santé qui parle ! »
Affaire à suivre...