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Fausse alerte attentat à Lille : l’auteur présumé placé en détention provisoire

Temps de lecture: 2 min

Un trentenaire déjà condamné à de multiples reprises, qui avait lancé une fausse alerte attentat pour ne pas rater son train, entraînant une matinée de pagaille dans Lille et l’évacuation des gares, a été placé en détention provisoire vendredi.

Il sera jugé le 30 août avec sa compagne, poursuivie pour les mêmes faits, après le renvoi vendredi de leur procès en comparution immédiate.

Mercredi, ce chauffeur-livreur de 30 ans originaire du Nord, dont le casier judiciaire porte 18 mentions, notamment six pour violences ou menaces envers conjointe, avait écrit deux SMS à une plateforme SNCF : l’un indiquait « alerte terroriste » et l’autre le numéro d’un train Paris-Lille, selon l’avocat de la SNCF, Me Vincent Domnesque.

Après des investigations en téléphonie, lui et sa compagne avaient été arrêtés dès leur arrivée en gare de Lille.

Tous deux reconnaissent les faits, qui ont entraîné l’interruption du trafic, l’évacuation en urgence des deux gares de Lille, dont l’une pendant trois heures, et l’intervention de dizaines de policiers nationaux, du Raid, des services de déminage, de militaires et des pompiers.

Ils ont expliqué être venus de Gironde, où ils ont emménagé récemment, car ils avaient rendez-vous pour rendre visite à leur enfant placé dans le Pas-de-Calais.

Après un retard de leur premier train, ils ont lancé cette alerte dans l’espoir de déclencher des contrôles qui retarderaient le Paris-Lille et leur permettraient d’attraper la correspondance prévue, a détaillé le tribunal.

« C’est juste de la bêtise humaine cette affaire », a estimé à l’audience Me Zouheir Zairi, l’avocat de la compagne, une aide-soignante de 27 ans, présentée par le tribunal comme l’instigatrice de la fausse alerte. « Tout ce qu’elle voulait, c’est voir son enfant », et il y a eu « sous estimation des conséquences d’une fausse alerte ».

Ils ont fait « le choix de semer la pagaille (…) alors que même en ratant leur train, ils auraient été à l’heure à leur rendez-vous », a fait valoir le parquet, soulignant le « préjudice financier gigantesque ».

Le parquet a levé le sursis sur deux peines précédemment prononcées contre l’homme, qui devra désormais effectuer 18 mois de prison, auxquels s’ajoutera l’éventuelle peine décidée dans cette affaire.

Le tribunal a également pris en compte le fait qu’il s’était affranchi d’une décision de justice de 2022 lui interdisant tout contact avec sa compagne, au point de se pacser avec elle en 2023.

Les prévenus encourent deux ans d’emprisonnement et 30.000 euros d’amende.

 

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