La révolution se poursuit du côté des notaires

Les notaires veulent plus que jamais dépoussiérer leur profession. Témoin, le rapport annuel 2014 qui a été publié sous une forme nouvelle, plus jeune et plus dynamique.

Responsable du «Soir Immo» Temps de lecture: 3 min

Le notariat est une profession jeune et dynamique. Les représentants de la corporation n’arrêtent pas de le répéter depuis plusieurs années, mais avec la publication du dernier rapport annuel, le moins que l’on puisse écrire est qu’ils sont entrés dans une phase concrète.

Quarante pages imprimées sur un format A3, qui mêlent les incontournables chiffres et des reportages réalisés dans les études de jeunes notaires, des photos qui attirent le regard et un graphisme alléchant : de la belle ouvrage. « Et tout a été réalisé en interne, proclame-t-on fièrement du côté de la FRNB (Fédération royale du notariat belge). L’idée était de présenter le notariat d’aujourd’hui en six récits pour montrer son nouveau visage. »

Un notariat plus jeune mais aussi plus que jamais digital. Erik Van Tricht, qui succédera le 16 juin prochain à Lorette Rousseau à la présidence de la FRNB, l’a répété. « Un bel exemple de cette digitalisation est le projet “eRegistration”, qui entraîne l’envoi par voie électronique de tous les actes aux bureaux des hypothèques et d’enregistrement. Ce projet est venu s’ajouter à l’“eDepot”, qui permet depuis plusieurs années déjà aux notaires de signer et de déposer des formulaires et des actes de constitution dans toutes les bases de données administratives. Grâce à cela, une société peut être constituée en ligne en 48 heures et débuter très vite ses activités. »

Dépoussiérer la profession n’est pas une mince affaire. Mais la révolution est en marche. Aujourd’hui, une nouvelle génération de notaires reprend le flambeau. « Depuis la loi de 1999, plus de 1.000 juristes ont réussi le concours de candidat-notaire, assure à ce sujet Lorette Rousseau. De plus, 317 associations ont été créées depuis et le nombre moyen de collaborateurs a doublé pour atteindre 6 par étude. Surtout, le nombre de femmes notaires a, quant à lui, plus que triplé pour atteindre aujourd’hui le nombre de 443, soit 30 % de la profession. »

Et quand on lui demande les raisons de cet engouement féminin, Lorette Rousseau répond : « Je crois que l’association a favorisé l’augmentation de femmes notaires car c’est une formule qui leur permet d’organiser leur vie privée à côté de leur vie professionnelle. Mais c’est également un phénomène général constaté dans toutes les professions libérales. »

Rayon chiffres, puisqu’il faut bien en parler, on signalera que 2014 fut une année « exceptionnelle » avec pas moins de 869.687 actes passés dans les 1.164 études du pays. Soit une augmentation de 3 % par rapport à 2013. « Le nombre de transactions immobilières (en ce compris le très grand nombre de refinancements de crédits hypothécaires liés aux taux très bas, NDLR) a surtout augmenté en Flandre (+ 7,6 %), mais aussi en Wallonie (+ 3,9 %), explique la présidente. Il n’y a qu’à Bruxelles que l’activité a chuté (- 7,8 %). »

La nouvelle réglementation en matière de bonus logement dans la partie nord du pays explique en grande partie les bons chiffres. de même que, on l’a dit, les très nombreux refinancements. « Les notaires ont travaillé d’arrache-pied pour aider leurs clients dans les temps et tout finaliser avant le 31 décembre 2014 », relate-t-on à la FNRB.

Un conseil à tous les parents qui ne savent pas vers quelles études diriger leur progéniture : le notariat a plus que jamais le vent en poupe. Attention toutefois : en additionnant les études et les stages, neuf ans minimum sont nécessaires pour ouvrir sa propre étude…

 

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