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Sida: les pistes pour freiner la contagion en Belgique

Diminuer de moitié les nouvelles infections est possible d’ici 2030 si l’on investit judicieusement, selon une étude dévoilée par « Le Soir ».

Journaliste au service Société Temps de lecture: 2 min

Ils sont 7.000 spécialistes à se réunir depuis dimanche soir à Paris pour une conférence internationale de recherche sur le sida. En Belgique, une équipe de chercheurs vient de réaliser une étude, dévoilée par Le Soir, sur les moyens les plus efficaces pour lutter contre l’épidémie.

Baptisée Belhivprev, elle démontre qu’investir aujourd’hui dans le dépistage « en rue » et dans le traitement anticipé ou préventif permettra de diminuer de moitié les infections d’ici 2030, faisant passer leur nombre de 1.000 à 500 par an. En revanche, si le laisser-faire s’installe, le nombre de nouvelles infections bondira de 1.000 à 1.350.

À lire aussi L’ONU veut stopper l’épidémie du sida d’ici 2030

La solution passe donc par les outils déjà disponibles, et non plus par l’hypothétique découverte de nouveaux traitements ou vaccins. Trois réponses sont particulièrement mises en avant : la prophylaxie pré-exposition (Prep), qui consiste à prendre préventivement certains médicaments antirétroviraux avant un rapport sexuel avec une personne séropositive et qui est déjà remboursée en Belgique. Puis le traitement rapide d’une personne séropositive pour éviter la transmission du virus en cas de contact sanguin ou sexuel. Enfin, un large dépistage, mais ciblé sur les populations à risque.

« Le plan national sida marque le coup »

« Nous nous sommes rendu compte que le plan national sida qui avait été lancé à grand renfort de médiatisation marquait le coup. Certes, certaines avancées avaient été engrangées, mais une grande partie du dispositif était un peu en rade. Pourquoi ? Parce qu’il n’existait pas d’étude purement économique de l’investissement dans la lutte contre la maladie », explique le professeur Jean-Christophe Goffard, responsable du Centre de référence SIDA à l’hôpital Erasme (ULB).

Outre les décès et les souffrances évitées, mieux investir permettra également d’éviter un surcoût de 260 millions d’euros pour la Sécu. « Nous avons carrément joué le jeu de mettre de côté la détresse et la souffrance des malades et de regarder la maladie du point de vue unique de la gestion de la Sécu. Comme si la réduction de la souffrance venait en bonus. Mais l’essentiel est que l’étude faite par de très sérieux et très écoutés économistes de la santé montre que dès 2024, on économise de l’argent ».

Retrouvez les détails de l’étude sur le «Soir+»

 

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