«Visages, villages»: bonheur, état de grâce!
Nos critiques des sorties cinéma.
Visages, villages (Agnès Varda & JR)
Magique, drôle, tendre, bouleversant. Une sorte de road-trip sur les chemins de France à la rencontre des gens où l’on saute du coq à l’âne en se demandant pourquoi on coupe les cornes des chèvres. JR et Agnès Varda jouent les pisteurs tout en se taquinant et en s’amusant de leurs différences.
Moi, moche et méchant 3 (Kyle Balda & Pierre Coffin)
A hauteur d’enfant, ce film d'animation est du pain bénit. C’est frénétique, coloré, rempli de situations cocasses et de gags en cascade sur une trame simple. Le tout est agrémenté ici et là de minions hystériques, bouffeurs de bananes et amateurs de bagarres, mais aussi des rêveries de la petite Agnès sur le pouvoir magique des licornes et des tentatives de Lucy pour devenir une mère. A hauteur d’adulte, on constate très vite que toutes ces lignes narratives forment en fait un fratras sans vrai enjeu dramatique et que cette histoire a la consistance du vent. La mise en scène tapageuse qui voudrait faire écran ne permet pas de combler ce manque d’audace ou de renouvellement de la franchise. Est-elle en bout de course ? On pourrait le penser quand on voit combien les minions ont perdus de leur superbe, car le plus souvent relégués en arrière-plan, ils n’ont plus grand-chose à défendre quand ils apparaissent. Mais la fin reste ouverte... au cas où le box-office serait très convaincant...
La fille de Brest (Emmanuelle Bercot)
Soucieuse de l’exactitude de chaque geste, de chaque mot, Emmanuelle Bercot contraint sa mise en scène. Heureusement, dans ce cadre très didactique, la Danoise Sidse Babett Knudsen déploie une énergie extraordinaire et une dimension clownesque déconcertante. Le thriller médical est donc efficace mais peu haletant.
Thriller fantastique arty avec des images léchées, une mise en scène proprette, des situations qualibrées. Paul Currie fait de son scénario une bonne mécanique qu’il huile à souhait pour que tout reste sous contrôle. Mais cela ne va jamais bien loin et au bout de l’histoire, il n’en reste pas grand-chose. Ni au niveau de l’expérience, ni au niveau du cinéma. Du divertissement light correct sans aspérités. On peut aimer comme s’en passer.
D’un point de vue strictement cinématographique, Pop Aye est un road movie qui doit beaucoup à ses homologues américains. La différence principale étant que l’éléphant remplace ici la voiture. Pour le reste, on est en terrain connu : la crise de la cinquantaine, le retour nostalgique sur son passé, les désillusions de la vie, le besoin de repartir de zéro. Jim Jarmusch et son Broken Flowers ne sont jamais très loin. L’acteur principal, Thaneth Warakulnukroh, une star de la chanson dans son pays, a d’ailleurs cet air de mélancolie douce qu’on retrouve chez Bill Murray. Ceci pour dire que, si Pop Aye est effectivement intéressant, on a déjà vu le film. Seul l’environnement change.
Disons-le d'emblée, le pitch est franchement casse-gueule. Ajoutez la présence en haut de l'affiche du Capitaine américain en personne, Chris Evans, qui échange le masque pour la barbe, et tout laissait envisager un mélo larmoyant très, trop premier degré. Gifted
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