Horreur à Onhaye: une maman suspectée d'avoir mis en cage deux de ses enfants déficients mentaux
Les conditions de vie étaient épouvantables. Des cages ont été retrouvées dans la maison.
- Publié le 05-05-2015 à 15h44
- Mis à jour le 06-05-2015 à 09h25
Les conditions de vie étaient épouvantables. Des cages ont été retrouvées dans la maison.
Mercredi dernier, une grosse opération de police a eu lieu dans une habitation isolée de la rue de Falaën, à Serville (Onhaye). Une habitation occupée par une maman et cinq de ses six enfants dont un garçon et une fille, déficients mentaux, âgés d'une trentaine d'années. Une perquisition qui faisait suite à une précédent intervention de la police locale qui avait constaté des choses interpellantes, comme la présence de cages qui auraient pu être occupées par les deux déficients mentaux. « Mais personne ne se trouvait dans les cages au moment de l'opération », souligne le bourgmestre d'Onhaye Christophe Bastin.
Dans la commune et certains médias, des faits de séquestration, de maltraitance et d'intégrisme religieux ont été évoqués. A la suite de l'opération policière, la maman a été privée de liberté. « Elle a comparu ce lundi devant la chambre du conseil de Dinant et a été maintenue en détention. Elle est inculpée de privation d'aliments et de soins infligés à des personnes vulnérables. Les conditions de vie étaient épouvantables. Cela peut conduire a trois ans de prison mais les préventions de traitement dégradant et de séquestration sont par ailleurs visées par le parquet », a indiqué le procureur du Roi de Namur Vincent Macq.
Sans vouloir minimiser les faits, le maïeur d'Onhaye a tenu à relativiser. « Lorsqu'on parle de cage et de séquestration, cela peut supposer beaucoup de choses. Cependant, les cages n'étaient pas occupées 7j/7, 24h sur 24, car nous avions l'habitude de voir une des personnes concernée se balader aux alentours de sa propriété avec ses animaux. Peut-être que ces cages servaient lorsque les deux enfants avaient des crises... Ce sont des suppositions, l'enquête fera la lumière là-dessus. C'est une famille marginalisée qui essaye de vivre en autarcie en cultivant son jardin et en élevant ses propres animaux. Il n'y avait certainement pas de confort pour tout le monde mais la maman essayait de faire le maximum pour diriger la famille depuis le décès du papa ».
Des propos en partie corroborés par le procureur du Roi qui a indiqué que beaucoup de choses étaient encore floues dans ce dossier. « A quoi servaient les cages ? Ces deux enfants étaient-ils déjà malades ou le sont-ils devenus à cause de leur mode de vie ? ». Depuis l'opération policière, les deux victimes présumées ont été placées dans un établissement adéquat.