Le TTO fait son show en anglais

Le Théâtre de la Toison d’Or lance son cycle Fun, Food and ACTing, avec de la comédie en anglais. A destination des expatriés anglophones, mais pas seulement. Du stand-up à la Jerry Seinfeld, du burlesque ou un match d’impro entre la Belgique et l’Angleterre : cette saison, vous pratiquerez votre anglais par le rire !

Journaliste au pôle Culture Temps de lecture: 3 min

L e stand-up, c’est comme le rock, ça doit se faire en anglais. Sinon, c’est du yéyé, » explique Albert Maizel. Cet ancien expat', fan de culture anglo-saxonne, met le TTO à l’heure anglaise avec le cycle Fun, Food and ACTing (FFACT) : une fois par mois, le théâtre ouvre sa scène à de la « comedy », en anglais dans le texte. C’est l’Américain Al Lubel qui essuie les plâtres de cette formule, le 30 septembre. « C’est de l’humour juif new-yorkais, entre Jerry Seinfeld et Jack Kerouac, pour le côté clochard céleste. » Plus tard dans la saison viendra Kingdom of Fire and Clay, de deux conteurs, l’un israélien et l’autre iranien. « L’histoire part d’une partie de backgammon, qui, comme le falafel, est une de ces choses qui unit le Moyen-Orient. C’est drôle et d’une belle symbolique, comme on en a plus que jamais besoin. » Il y aura aussi du burlesque avec The Blue Stocking Society, de la magie avec Gili The Mentalist, et même un match d’impro Angleterre-Belgique, opposant les jouteurs dans un joyeux mélange bilingue.

Il s’agit avant tout de répondre à la demande d’une population anglophone culturellement frustrée. « On dit souvent que ce qui est beau à Bruxelles, ce n’est pas la ville mais sa population. Il y a tant de nationalités et de langues différentes  ! Mais parfois des murs se dressent entre les communautés. Quand on a accueilli Gili le mentaliste, qui est en fait flamand, on s’est rendu compte qu’il y avait une dizaine de nationalités dans la salle : des Argentins, des Canadiens, des Bulgares. Des gens qui sont à Bruxelles pour le travail et qui parlent anglais. Il y a toute une partie de la population, jeune et seule, qui fait un stage à la Commission ou ailleurs, et qui aime sortir et s’amuser le soir. FFACT s’adresse à ces gens-là mais aussi au public belge qui, comme nous, aime l’anglais et la culture anglo-saxonne. »

D’Edimbourg à Bruxelles

Avec Joy Jouret, Albert Maizel a commencé à faire sa programmation par le biais du bouche-à-oreille et en furetant sur Youtube. « Mais on s’est dit que si on voulait s’installer dans la durée, il fallait aller dans des endroits comme le Festival d’Edimbourg, le must pour les comedy shows. On y voit ce qui se fait de mieux au monde. C’est étonnant la disponibilité de ces artistes qui sont américains, canadiens, voire australiens, mais qui sont basés à Londres et tournent pas mal en Allemagne ou aux Pays-Bas. Alors, forcément, l’idée de pouvoir raccrocher par la Belgique, chez nous, ça leur plaît. Le stand-up est dans l’ADN des Anglo-Saxons. Il n’y a rien à faire : c’est dans l’architecture de leur langue. » Pour pratiquer cette langue, rien de mieux que le rire ! C’est quand même plus fun que la méthode Assimil.

FFACT dès le 30 septembre au Théâtre de la Toison d’Or, Bruxelles. www.ttotheatre.be.

 

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