Le TTO fait son show en anglais
Il s’agit avant tout de répondre à la demande d’une population anglophone culturellement frustrée. « On dit souvent que ce qui est beau à Bruxelles, ce n’est pas la ville mais sa population. Il y a tant de nationalités et de langues différentes ! Mais parfois des murs se dressent entre les communautés. Quand on a accueilli Gili le mentaliste, qui est en fait flamand, on s’est rendu compte qu’il y avait une dizaine de nationalités dans la salle : des Argentins, des Canadiens, des Bulgares. Des gens qui sont à Bruxelles pour le travail et qui parlent anglais. Il y a toute une partie de la population, jeune et seule, qui fait un stage à la Commission ou ailleurs, et qui aime sortir et s’amuser le soir. FFACT s’adresse à ces gens-là mais aussi au public belge qui, comme nous, aime l’anglais et la culture anglo-saxonne. »
D’Edimbourg à Bruxelles
Avec Joy Jouret, Albert Maizel a commencé à faire sa programmation par le biais du bouche-à-oreille et en furetant sur Youtube. « Mais on s’est dit que si on voulait s’installer dans la durée, il fallait aller dans des endroits comme le Festival d’Edimbourg, le must pour les comedy shows. On y voit ce qui se fait de mieux au monde. C’est étonnant la disponibilité de ces artistes qui sont américains, canadiens, voire australiens, mais qui sont basés à Londres et tournent pas mal en Allemagne ou aux Pays-Bas. Alors, forcément, l’idée de pouvoir raccrocher par la Belgique, chez nous, ça leur plaît. Le stand-up est dans l’ADN des Anglo-Saxons. Il n’y a rien à faire : c’est dans l’architecture de leur langue. » Pour pratiquer cette langue, rien de mieux que le rire ! C’est quand même plus fun que la méthode Assimil.
FFACT dès le 30 septembre au Théâtre de la Toison d’Or, Bruxelles. www.ttotheatre.be.