Le général Dossin, un héros tristement négligé
La famille du général Dossin attend depuis trois ans la restauration de son monument.
- Publié le 31-08-2014 à 18h57
- Mis à jour le 01-09-2014 à 09h01
Depuis un mois les commémorations du centenaire de la Grande Guerre déroulent leurs fastes. Elles ont commencé en fanfare à Liège et à Mons, début août, et depuis lors les villes martyres n’ont pas été en reste pour se souvenir de leurs victimes. Et ce n’est que justice… Les descendants des héros de cette terrible guerre osent évidemment espérer, eux aussi, que les autorités civiles et militaires ne manqueront pas de rendre à leurs aïeux l’hommage ou tout simplement le respect qui sied.
Hélas, des grains de sable administratifs viennent enrayer les mécanismes de décision et retardent des restaurations indispensables. Lorsque cela dure des années, on ne peut qu’en concevoir une impatience sinon une ire bien compréhensible…
Une échevine de bonne volonté mais…
Le baron Guy van Zeeland, fils de l’ancien Premier ministre Paul van Zeeland mais en l’occurrence ici petit-fils du lieutenant général baron Dossin de Saint-Georges, est de ceux-là… Depuis plus de trois ans, il n’a cessé de contacter l’administration communale d’Ixelles afin qu’elle rénove le monument dédié au double héros de Saint-Georges et de l’Yser au square de la Croix-Rouge, sis face à l’abbaye de la Cambre. Hélas, les commémorations du centenaire ont débuté et, tel Sœur Anne, Guy van Zeeland n’a rien vu venir. Ou si quand même : depuis septembre 2011, l’échevine de l’Urbanisme, de l’Environnement, du Patrimoine et de la Petite enfance, Nathalie Gilson (MR), ne cesse de lui annoncer que les travaux vont suivre…
Le "hic" est que ce type de travaux doit se faire dans le cadre d’un marché public et c’est là que ça bloque. Le baron van Zeeland garda patience pendant un an et recontacta l’échevine, visiblement de bonne volonté, qui répondit que la rénovation du monument était prévue. Mais en… septembre 2013, rien n’avait été fait. Pire : le monument avait été tagué et vandalisé. Mme Gilson a expliqué au début de 2014 que le marché public n’avait pu se concrétiser suite à la faillite du prestataire désigné et à l’absence d’un nouveau soumissionnaire. Conséquence : le marché fut reporté. Pour ne rien arranger, on doit préciser à décharge de la commune que la loi sur les marchés publics n’est pas un modèle pour des travaux urgents. En désespoir de cause, le petit-fils du général a décidé de médiatiser son long fleuve peu tranquille…
