Droit des personnes handicapées: «Nous sommes considérés comme des citoyens de seconde classe»
La Belgique peine à mettre en œuvre la Convention des Nations unies relative aux droits des personnes handicapées, faute d’approche globale.
Le quotidien des personnes handicapées reste un combat continuel. Pour Le Soir, le Conseil supérieur national des personnes handicapées fait le point sur la mise en œuvre des recommandations émises par l’ONU en 2014 pour aider la Belgique à appliquer la convention signée et ratifiée en 2009. Si la situation évolue, « il ne s’agit jamais que d’actions ciblées qui ne sont pas concertées ni coordonnées. Il n’existe aucune approche globale, aucun plan national », indique Gisèle Marlière, la présidente du Conseil supérieur national des personnes handicapées.
Comme de nombreux dossiers, le handicap souffre de la dispersion des compétences entre différents niveaux de pouvoir. Un important manque de volonté politique n’arrange rien. « Les ministres n’ont pas lu la Convention des Nations unies, parce qu’ils ne pensent pas que ça les concerne », dénonce le Belgian Disability Forum. Le handicap touchant à tous les aspects de la vie, chacun pourrait pourtant agir dans ses propres compétences. Or, le réflexe consiste souvent à renvoyer vers la secrétaire d’Etat, Zuhal Demir (N-VA), ou vers le ministre régional compétent. Le BDF a fait le test : il a sollicité un rendez-vous auprès de tous les ministres de tous les gouvernements belges. Treize ministres ont répondu, sur cinquante-sept invitations.
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