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Démolition: on efface tout et on recommence?

En immobilier, on détruit souvent un bâtiment pour mieux le reconstruire. Mais la technique doit être utilisée en connaissance de cause car elle n’est pas sans conséquences.

Temps de lecture: 2 min

Alors que de nombreuses constructions sortent de terre, d’autres deviennent poussière en faisant grand bruit. Qu’il soit question d’économie, d’environnement ou de vie quotidienne, aucun domaine n’est à négliger lors de la décision de détruire pour mieux reconstruire ou de maintenir.

Nous observons à travers l’exemple de la démolition du Parking 58, un lieu emblématique situé en plein centre de Bruxelles, l’impact d’une telle entreprise sur la vie de la ville, son histoire et ses habitants. Nous découvrons qu’il existe des solutions alternatives au geste fort d’une démolition complète, d’autant plus impactant en centre-ville.

Petit à petit, les pouvoirs publics prennent la mesure d’une nouvelle vision de l’évolution de la ville et de ses bâtiments, parmi lesquels de nombreux immeubles de bureaux vides quand le besoin en logements se fait ressentir cruellement.

Kristiaan Borret, maître architecte de la Région Bruxelles-Capitale, et Lionel Billiet, de la société de réemploi Rotor, partagent l’idée que le curseur sur l’échelle entre la démolition complète, le réemploi du bâtiment et de ses éléments de finition doit être exploré.

« Ça ne veut pas dire qu’il faut tout maintenir, déclare le maître-architecte. On ne va pas se mettre à traiter tous les bâtiments des années 70-80 comme des monuments, ça ne tient pas la route. Il existe une sorte de spectre entre démolition et maintien. »

L’impact écologique du geste n’est qu’une des raisons, certes non négligeable, à cette remise en question. Le caractère historique et patrimonial de ces bâtiments partis trop tôt est souvent mentionné.

Partis trop tôt car, comme l’explique Lionel Billiet, « il y a une idée préconçue selon laquelle les bâtiments ou les matériaux ont une fin de vie qui serait prévisible, un peu comme la date de péremption de produits au supermarché. Mais on voit souvent que les matériaux qui sont évacués n’ont pas du tout atteint cette fin de vie technique. Ils sont enlevés pour d’autres raisons. »

Place donc aux solutions alternatives et compromis où chacun trouvera son compte et où les bâtiments en tout ou partie pourront vivre leur(s) vie(s).

 

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