Certains fromages et desserts contiennent des dérivés de viande

Mange-t-on réellement ce que l'on croit manger ? Pour certains, la réponse ne fait aucun doute et des scandales comme celui de la viande de cheval tendent à leur donner du grain à moudre. Ce jeudi, une ONG lance un pavé dans la mare concernant de nombreux produits qui remplissent caddies et estomacs.

L.-P. E.
ONG
©FLEMAL JEAN-LUC

Mange-t-on réellement ce que l'on croit manger ? Pour certains, la réponse ne fait aucun doute et des scandales comme celui de la viande de cheval tendent à leur donner du grain à moudre. Ce jeudi, une ONG lance un pavé dans la mare concernant de nombreux produits qui remplissent caddies et estomacs.

"Toutes sortes de bestioles se cachent dans nos aliments et boissons sans que nous le sachions." C'est en ces termes que l'organisation non-gouvernementale foodwatch a mis au jour, par voie de communiqué, des traces animales dans de nombreux produits alimentaires.

Par exemple, "Yoplait indique que la gélatine en question est d’origine bovine mais ne le précise pas sur l’étiquetage de son produit", pointe l'organe au sujet des "Paniers de Yoplait 0 %" aux fruits rouges.

Suite à cet étiquetage défaillant, la marque ne mentionnant pas la gélatine sur ses emballages, l'ONG a décidé d'interpeller Yoplait qui a fait part d'une "gélatine [...] d'origine bovine avec une quantité mise en oeuvre inférieure à 0,5%" comme l'explique le président de Yoplait France dans un courrier adressé à l'organisation que le Nouvel Obs a pu se procurer. Pour foodwatch, cette communication n'est pas suffisante et elle appelle désormais à "savoir quand il y a du bœuf dans vos produits", du nom d'une pétition lancée il y a peu et qui a déjà récolté, au moment décrire ces lignes plus de 2700 signatures.

Essentiellement active en France, aux Pays-Bas et en Allemagne, cette ONG va même plus loin en dévoilant ce jeudi une liste d'une douzaine de produits concernés par la présence de viandes, voire même d'insectes. Tiramisu, glaces ou encores sodas contiennent des traces "cachées" d'animaux.

Ainsi, l’"Authentique Petit Ourson Guimauve de Cémoi" et des "Chamallows Haribo" recèleraient également de la gélatine de porc, les emballages ne mentionnant toutefois pas leur origine. La glace "Carte d'Or (Unilever) façon glacier, fraise & morceaux de meringue", et les "pommes Fuji" contiendraient quant à elles de la résine d'insectes, de cochenilles plus précisément, cachée sous le nom savant de "shellac" (E904).

Et la liste n'est pas finie. Du colorant de cochenille renforcerait la couleur rouge de l'Orangina, quant au fromage Comté AOP au lait cru bio de chez Système U renfermerait de la présure, un ferment extrait de la quatrième poche de l'estomac de jeunes veaux abattus avant sevrage.

L'ONG foodwatch précise enfin que mentionner la présence "d'auxiliaires technologiques", utilisés lors du processus de transformation des produits, n'est pas obligatoire en France. Certains fabricants profitent donc de cela pour "jouer la carte de l’opacité". D'autres décident néanmoins de mentionner ces auxiliaires. C'est le cas des conserves de flageolets Cassegrain, contenant du bouillon de volaille, des Viennois chocolat de Nestlé et du Tiramisu Carrefour, recelant de la gélatine de porc, "difficile lisible" sur l'emballage dans le cas du dessert italien. Le Macaron aux Framboises d'Auchan renfermerait pour sa part de la gélatine de bœuf.

Avec ce communiqué et cette pétition, foodwatch part donc une nouvelle fois en guerre contre les industriels de la consommation, elle qui avait déjà dénoncé les pratiques de nombreuses autres grandes marques, obtenant régulièrement gain de cause.

La liste des produits concernés et le détail des additifs inattendus est consultable via ce lien.

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