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Assassinat de Valentin: «Quand tout sera fini, est-ce que je pourrai entrer à la police?», a demandé Alexandre

Alexandre Hart est accusé d’avoir torturé et assassiné en 2017 Valentin Vermeesch, un jeune déficient mental de 18 ans, jeté vivant dans la Meuse.

Temps de lecture: 3 min

Alexandre Hart avait tendance à se vanter de manière négative, ont affirmé mercredi des témoins devant la cour d’assises de Liège, au procès des cinq accusés de l’assassinat de Valentin Vermeesch. L’accusé utilisait la manipulation pour que les autres s’apitoient sur son sort.

« Alexandre Hart est le genre d’élève qui vous dégoûte de travailler dans l’enseignement », selon un éducateur

Alexandre Hart avait suivi des cycles de formation à l’Institut wallon de formation en alternance et des indépendants et petites et moyennes entreprises (IFAPME). Ses professeurs ont relevé qu’il ne leur avait pas posé de problèmes disciplinaires et qu’il ne s’était pas montré grossier et vulgaire. Alexandre Hart semblait très seul, isolé et délaissé par sa famille.

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Un garçon violent et dangereux

Un professeur de construction de l’Ecole Polytechnique de Huy a témoigné de l’indiscipline d’Alexandre Hart. « C’est un élève qui pouvait sortir du cours à sa guise, parce qu’il n’avait pas envie de travailler ou de faire ce qu’on lui demandait. Il était dans sa bulle et passait ses journées à l’école, sans plus. Il n’avait pas l’air d’être juste dans sa tête », a soutenu le témoin.

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Engagé comme apprenti chez un entrepreneur, Alexandre Hart y a montré de la bonne volonté durant sept mois. Il se comportait bien, était courageux et avait envie d’apprendre. Ses mauvaises fréquentations ainsi que ses consommations d’alcool et de stupéfiants ont fait décliner sa rentabilité. Il a été remercié pour ces raisons.

« Valentin avait très peur de l’eau », explique un ami

Le policier qui a réalisé l’enquête de moralité d’Alexandre Hart a exposé que le centre PMS de Huy le décrivait déjà durant ses études comme un garçon violent et dangereux. « Il n’était jamais passé à l’acte mais il était toujours sur le fil », avaient relevé les psychologues.

Les propos dérangeants tenus par Alexandre

Alexandre Hart avait aussi tenu des paroles déplacées à la suite de faits dramatiques. Après l’accident lors duquel il avait blessé son frère à la joue avec une tronçonneuse, il avait déclaré que son frère avait « saigné comme un goret », et que c’était « magnifique ». L’accusé a aussi prétendu avoir assisté à un accident mortel qui s’était déroulé au Rallye du Condroz. Il avait décrit ces faits de manière très détaillée. « C’est exceptionnel d’assister à de tels faits et de voir un corps désarticulé tourner dans les airs », avait-il commenté.

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L’enquêteur a également signalé un fait anecdotique qui s’est déroulé après un interrogatoire. Alors que le policier le reconduisait à la prison de Lantin, Alexandre Hart avait manifesté son intérêt pour la police. « Il m’a demandé si, quand tout ceci sera fini, il ne pouvait pas entrer dans la police », a rapporté le policier.

La mère d’Alexandre Hart témoigne

Les témoins de moralité de Belinda Donnay seront entendus jeudi matin.

 

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