Jeunesse Une Maison de l’adolescent a été inaugurée ce mardi à Liège alors qu’un service Openado y existe déjà.Ce mardi, ainsi que nous l’évoquions il y a une semaine, une Maison de l’adolescent (Mado) a vu le jour à Liège. Soit en l’espèce une première liégeoise mais pas au niveau de la Fédération Wallonie-Bruxelles où il existe déjà plusieurs structures de ce type, dont une vient d’ailleurs d’être inaugurée dans la capitale. La Mado liégeoise, vue par l’échevine en charge de la Jeunesse Julie Fernandez-Fernandez (PS) comme "un référent social unique pour le jeune en difficulté", s’est installée au sein de l’actuel centre J.
Un service provincial lancé dès 2011
Afin de pouvoir mettre à disposition ce service gratuit sur son territoire, la Ville s’est inscrite dans un appel à projets initié par le ministre en charge de l’Aide à la Jeunesse Rachid Madrane (PS). Ce dernier était présent il y a un an à Liège où il était question de faire le bilan des services Openado et… Mado. Le premier a été lancé dès 2011 par la Province, laquelle dispose de treize implantations différentes, et est basé sur le modèle français des "Maisons des Adolescents" cher au pédopsychiatre Marcel Rufo, le parrain de l’initiative.
Comme rappelé par la députée provinciale Katty Firquet (MR), Openado (pour Orientation-prévention-enfants-adolescents) est un lieu d’accueil, d’écoute et d’accompagnement psycho-médico-social des jeunes et de leurs familles. En sept ans d’existence, ce service gratuit et accessible aux enfants et aux ados âgés entre 0 et 25 ans a accueilli plus de 5 000 personnes.
Il s’agit par cette structure de répondre aux besoins des professionnels du secteur concerné ainsi qu’aux problématiques du public cible. Et ce, qu’il s’agisse de décrochage ou de harcèlement scolaire, de troubles relatifs à l’identité sexuelle ou encore de problèmes liés aux assuétudes… Ce dispositif provincial a été complété en 2016 d’une Mado, conçue à l’époque comme un projet pilote. "Nous avions pour mission de préparer le terrain", souligne Katty Firquet, faisant référence à une concertation avec le secteur associatif.
Pas de frustration mais…
On peut donc se demander pourquoi la Province n’a pas bénéficié de l’agrément en tant que Mado et du subside y afférent. "Nous n’en avons pas fait la demande et nous avons réorienté le ministre vers plusieurs partenaires, à savoir Isosl, l’antenne jeunes du CPAS et le centre J." Selon la députée provinciale, il n’y a pas de frustration dans son chef mais elle évoque les raisons de sa décision. À savoir l’âge du public concerné (de 11 à 22 ans) jugé restrictif ("on sait qu’il existe un besoin important dans le chef des 16-25 ans") ainsi qu’un nombre de rendez-vous avec le jeune jugé insuffisant et la nécessité d’un accompagnement physique de ce dernier.
Bruno Boutsen