A la mer du Nord, la digue attire moins

Un coup vers le haut, un autre vers le bas. L’immobilier à la mer du Nord a joué au yo-yo ces six premiers mois. Les trois premiers, son indice communiqué récemment par les notaires s’est élevé à un niveau record (146,2) pour chuter ensuite pendant les trois suivants (130,6).

Pas de quoi inquiéter les notaires qui parlent d’une activité soutenue sur le littoral belge depuis la fin 2015. « Depuis cette période, l’activité immobilière à la côte belge dépasse en moyenne systématiquement l’activité nationale, révèle ainsi Bart van Opstal, le porte-parole du notariat. Lors du premier trimestre 2017, la différence entre les deux s’élevait à +14 %. Le deuxième trimestre a fait chuter cette différence à +3,2 %. Malgré cela, l’attractivité des biens à la mer reste forte. »

C’est surtout à Blankenberge, Heist-sur-mer et Knokke que le nombre de transactions a été important. Ces trois communes ont même enregistré une augmentation de l’activité immobilière constante durant les douze derniers mois. A Blankenberge, on a ainsi atteint une augmentation de 12,3 % comparé à l’année précédente (chiffre pris sur les douze derniers mois). A l’autre bout de l’échelle, on retrouve Zeebruges qui a obtenu le score le plus faible avec une chute de 12 % du nombre de transactions.

Car c’est bien là le paradoxe de la mer du Nord : toutes les communes ne sont pas logées à la même enseigne. Si certaines attirent les acheteurs, d’autres les repoussent. Et les tendances varient d’une année à l’autre. Très difficile, donc, de tirer des plans définitifs sur la comète.

On signalera à ce sujet que Nieuport et Le Coq sont les deux seules communes du littoral qui présentent une diminution des transactions au cours des deux derniers semestres consécutifs (depuis la mi 2016). L’activité à Middelkerke et à La Panne ont quant à elle connu la plus forte diminution depuis janvier avec -11 et -10 %.

Les notaires ont encore constaté une baisse des prix des appartements situés sur la digue. Auparavant, ils coûtaient en moyenne 23 % de plus que les autres appartements à la côte. Aujourd’hui, la différence n’est plus que de 15,7 %. « Les appartements sur la digue se vendent moins bien car ce sont souvent de vieux biens qui nécessitent beaucoup de travaux de rénovation à cause de leur situation face à la mer, conclut Bart van Opstal. Ces travaux incluent les façades, les châssis mais également les parties communes à l’intérieur des bâtiments. »

Les moins chers se trouvent à La Panne (216.875 euros, prix moyen), les plus chers, sans surprise, à Knokke (948.956).