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Vidéo d’un sosie de Khashoggi, découverte d’un véhicule…: l’étau se resserre autour de l’Arabie saoudite

Après avoir soutenu que le journaliste Jamal Khashoggi était ressorti vivant du consulat, l’Arabie saoudite a finalement admis que le journaliste avait été tué.

Temps de lecture: 3 min

La Turquie a affirmé lundi que le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi avait été « sauvagement planifié » et promis que « rien ne resterait secret » dans cette affaire, à la veille de révélations promises par le président Recep Tayyip Erdogan.

Meurtre ou assassinat ?

« Nous sommes face à une situation qui a été sauvagement planifiée et des efforts conséquents ont été déployés pour dissimuler » ce meurtre, a déclaré lors d’une conférence de presse à Ankara Omer Celik, porte-parole du parti au pouvoir en Turquie (AKP).

Quelques heures plus tard, le porte-parole du président Recep Tayyip Erdogan, Ibrahim Kalin, a accentué la pression en affirmant que « rien ne resterait secret » et que les enquêteurs turcs iraient « au fond de cette affaire ».

Après avoir soutenu que le journaliste était ressorti vivant du consulat, les autorités saoudiennes ont finalement admis samedi que Khashoggi y avait été tué, mais ont nié toute préméditation. Le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Jubeir a indiqué dimanche que Khashoggi avait été victime d’un « meurtre », évoquant une « opération non autorisée » par le pouvoir, dont Mohammed ben Salmane, dit « MBS », n’était «  pas informé ».

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L’implication de « MBS »

La presse proche du pouvoir turc s’est efforcée lundi de démonter cette version. Ainsi, selon Yeni Safak, le chef d’un commando saoudien de 15 agents dépêchés à Istanbul pour tuer le journaliste a été directement en contact avec le bureau du prince héritier, après « l’assassinat », le 2 octobre.

L’homme en question, Maher Abdulaziz Mutreb, présenté comme un membre de la garde rapproché de « MBS » a appelé «  à quatre reprises le directeur du bureau du prince héritier, Bader Al-Asaker ».

« Au moins l’un de ces appels a été effectué depuis le bureau du consul général », a ajouté le journal, dans un article intitulé «  l’étau se resserre autour du prince héritier ».

Dans le quotidien Hurriyet, un éditorialiste proche du pouvoir turc affirme que le Khashoggi, âgé de 59 ans, a été immédiatement conduit vers le bureau du consul où il a été « étranglé » par les agents saoudiens. « Cela a duré entre 7 et 8 minutes ».

Le corps a ensuite été « coupé en 15 morceaux » par un médecin légiste faisant partie du commando saoudien, a ajouté M. Selvi, selon lequel le corps démembré a été sorti du consulat, mais se trouverait toujours dans un endroit inconnu à Istanbul.

Véhicule diplomatique et sosie

Selon les médias turcs, la police a retrouvé lundi un véhicule du consulat saoudien, équipé d’une plaque d’immatriculation diplomatique, « abandonné » dans un parking souterrain d’Istanbul.

La chaîne américaine CNN a pour sa part diffusé des images de vidéosurveillance montrant, selon un responsable turc, un des agents saoudiens quittant le consulat par une porte arrière portant les vêtements dont était vêtu Khashoggi à son arrivée, ainsi qu’une barbe factice.

Il s’agissait, selon le responsable turc, d’une « tentative de dissimulation » visant à faire croire que Khashoggi avait bel et bien quitté le bâtiment comme l’avait affirmé Ryad après la disparition du chroniqueur du Washington Post.

 

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