Le meurtre de Khashoggi sera un "signal d'alarme" pour tout le monde, espère le Qatar

Belga
Le meurtre de Khashoggi sera un "signal d'alarme" pour tout le monde, espère le Qatar
©AP

Le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi dans le consulat saoudien à Istanbul doit être "un signal d'alarme", a affirmé lundi à Londres la porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar, brouillé avec son grand voisin.

Interrogée sur les répercussions de cette affaire sur les relations entre les deux pays, rompues depuis juin 2017, Lolwah al-Khater a estimé que "cela n'a pas changé grand chose. Nous espérons juste que ce soit un signal d'alarme pour tout le monde", lors d'un débat au cercle de réflexion de Chatham House à Londres. "Et bien sûr, nous présentons nos condoléances à la famille et aux amis du journaliste", a-t-elle ajouté, dans le cadre d'un débat consacré à la diplomatie du Qatar, gros investisseur au Royaume-uni.

L'Arabie saoudite, Bahreïn, l'Egypte et les Emirats arabes unis ont rompu le 5 juin 2017 leurs relations diplomatiques avec le Qatar, l'accusant de soutenir le "terrorisme" et de se rapprocher de l'Iran chiite, grand rival régional du royaume saoudien. Interrogée sur la suite que le Royaume-uni et les autres pays européens devraient donner à l'affaire, la porte-parole a estimé que le communiqué commun publié dimanche par Londres, Paris et Berlin "résume bien, pour le moment, toutes les actions que tout le monde veut voir entreprises".

Les trois pays y appellent les Saoudiens à "établir la vérité d'une manière complète, transparente et crédible" sur le meurtre "inacceptable" du journaliste. "Nous voulons une enquête transparente", a renchéri Mme al-Khater, exprimant sa "confiance dans le système légal en Turquie. Et j'imagine que tout le monde attend avec anxiété d'entendre ce qui va être annoncé demain". Le président turc Recep Tayyip Erdogan a promis de révéler "toute la vérité" mardi. Dix-huit jours après la disparition du journaliste critique, l'Arabie saoudite a admis samedi qu'il avait été tué dans son consulat à Istanbul, suite à "une bagarre".

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