Que faire en cas d'accident nucléaire ? Voici le nouveau plan d'urgence belge

L. D.

Il n'y a aucune, mais alors là aucune raison de s'inquiéter à l'heure actuelle d'un éventuel accident nucléaire en Belgique, ont souligné de concert les ministres de la Sécurité et de l'Intérieur, Jan Jambon, et de la Santé publique, Maggie De Block, ce mardi matin, lors de la présentation du nouveau plan d'urgence en cas d'accident nucléaire et de la campagne d'information à destination du grand public.

"Les autorités font le maximum pour sécuriser les installations nucléaires. Même si le risque d'accident est extrêmement faible, nous nous préparons de manière sérieuse à cette éventualité", a déclaré Jan Jambon, soulignant l'importance de la politique de prévention.

Et donc, comme le risque zéro n'existe pas et qu'un incident n'est jamais totalement exclu, mieux vaut être préparé au cas où... D'où ce nouveau plan d'urgence nucléaire, la précédente version datant de 2003.

Quelles sont les principales adaptations de ce nouveau plan, publié ce jour au Moniteur belge ?

- La déclinaison d'une situation d'urgence en trois phases: la situation d'urgence, la phase transitoire et la phase de rétablissement. Cela, afin de mieux rendre compte de l'évolution des événements et des missions que les différents services concernés doivent effectuer.

- Le rôle augmenté des acteurs locaux, bourgmestres et gouverneurs: sous certaines conditions, ils peuvent eux-mêmes prendre les premières mesures urgentes visant à protéger la population.

- La distinction selon les zones :

  1. La zone de planification d'urgence: au sein de laquelle des mesures sont préparées pour protéger la population. A savoir : mise à l'abri, prédistribution de comprimés d'iode dans un rayon jusqu'à 20 km et évacuation jusqu'à 10 km. Avec une exception pour Mol-Dessel: jusqu'à 4 km.
  2. La zone d'extension : au sein de laquelle il est possible d'étendre les mesures sur la base d'une stratégie élaborée. A savoir: mise à l'abri et prédistribution d'iode jusqu'à 100 km et évacuation jusqu'à 20 km.

- Enfin, le nouveau plan prévoit la poursuite de l'opérationnalisation des accords conclus avec les pays voisins.

Comment le citoyen peut-il se préparer?

Avant tout, on lui conseille de s'informer correctement au sujet du risque nucléaire en consultant le site www.risquenucléaire.be

Autre recommandation: s'inscrire sur www.be-alert.be, un système d'alerte qui permettra d'avertir les citoyens rapidement en cas d'accident. Ou encore, se préparer - en famille - un plan d'urgence personnalisé, en se rendant sur www.monpland'urgence.be

Quant au premier bon réflexe à avoir en cas d'accident nucléaire, il consiste à se mettre à l'abri, fermer les portes et fenêtres ainsi que les systèmes de ventilation. Et ne surtout pas sortir …pour aller chercher ses comprimés d'iode, que les citoyens sont invités à aller retirer en pharmacie, gratuitement, dès aujourd'hui.

Sont ainsi encouragées à aller chercher leur boîte de comprimés, les personnes qui habitent dans une zone de 20 km autour d'un site nucléaire et celles faisant partie des groupes cibles vunérables. En l'occurrence, les enfants et les jeunes jusqu'à 18 ans, les femmes enceintes et celles qui allaitent. Par précaution, sur l'ensemble du territoire belge, les collectivités qui s'occupent de bébés et d'enfants (crèches, écoles, garderies...) sont également priées d'aller chercher des comprimés. Cela dit, tout qui souhaite se protéger pourra obtenir une boîte. Il y en aura suffisamment, assure la ministre de la Santé, puisque 4,6 millions de boîtes ont été produites. Un formulaire rassemblant les principales recommandations accompagnera les cachets d'iode.

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