Pacte migratoire de l’ONU: Charles Michel prêt à aller jusqu’à la crise avec la N-VA
Le Premier lance un message ferme à son partenaire nationaliste : la Belgique approuvera le pacte migratoire de l’ONU dont la N-VA ne veut pas.
Le 27 septembre, à la tribune des Nations unies, Charles Michel déclarait : « Mon pays signera à Marrakech en décembre le pacte global pour la migration. Ce texte est une avancée majeure ». Une affirmation solennelle qui avait reçu le soutien formel de tous les partis de la coalition et qui intervenait après deux années de discussions approfondies auxquelles avait été associé le cabinet du secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration Theo Francken. Le pacte insiste notamment sur la nécessité d’une migration sûre et organisée afin de lutter contre le trafic d’êtres humains.
Mais depuis la déclaration du chef de la suédoise, le débat s’est enflammé. Ce lundi, le bureau de la N-VA qualifiait le pacte onusien de « très problématique » sur le fond. Les nationalistes flamands expliquent que « le parti est grandement préoccupé par les potentielles implications juridiques du Pacte. Ce texte va à l’encontre de notre vision de la migration et aussi, selon nous, contre la politique que mène le gouvernement ».
Deux scénarios envisagés
Du côté du MR, on reconnaît que l’attitude de la N-VA a rendu « furax » le Premier ministre et qu’« il n’est pas prêt à laisser passer ». Et qu’étant le garant des institutions, il n’entend pas que la parole de la Belgique soit reniée pour des raisons électoralistes.
Le Soir a appris de bonne source que le Charles Michel a fait savoir « avec fermeté » à ses partenaires gouvernementaux que la Belgique signera le pacte migratoire. Malgré l’opposition de la N-VA. Deux scénarios sont envisagés. Soit la N-VA accepte les exigences du Premier ministre, qui bénéficie du soutien de ses deux autres partenaires flamands du gouvernement, soit la N-VA campe sur ses positions, et libre à elle de considérer qu’elle ne souhaite plus faire partie du gouvernement.
Dans la suédoise, personne ne privilégie le scénario de crise, mais les libéraux semblent prêts à aller à l’affrontement si la N-VA n’opère pas de courbe rentrante.
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