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Le commerce vide devient un atelier

En partenariat avec la Régie foncière, le Comptoir des ressources créatives a imaginé un dispositif original. En quelques heures, il investit ou quitte un lieu inoccupé avec du mobilier modulaire.

Temps de lecture: 3 min

Prenez une jeune étudiante de l’Académie des Beaux-Arts en recherche d’espace de travail. Identifiez un magasin inoccupé dans une rue du centre-ville de Liège. Apportez un designer passionné par les dispositifs modulaires. Enfin, mettez autour de la table la Régie foncière et le Comptoir des ressources créatives. Après moult échanges d’idées et discussions autour des normes de sécurité, vous obtenez un projet d’occupation éphémère baptisé « Rhiz[H]ome » ou comment fournir aux créateurs des ateliers à un prix raisonnable.

« Chez moi, je n’ai pas un endroit où je peux faire mes essais, explique Charlotte, en train de réaliser des coulures de cires sur divers supports. Avec six autres créateurs, elle occupe une partie des deux cellules commerciales vides, rue Puits-en-Sock. Elle a choisi d’être en vitrine car elle a plus de lumière pour travailler et parce qu’elle apprécie le contact avec les passants. « J’ai quelques curieux qui, chaque jour, s’intéressent à ma technique ».

Beaucoup de demandes

Dans le fond de l’ancien magasin, Simon Sonna réalise des travaux de moulages notamment sur un origami géant. « Je suis en train de tester l’utilisation de tubes en verre », explique celui qui a travaillé comme assistant pour l’artiste Daniel Firman. Tous les deux disposent de quatre modules – deux bancs, un comptoir et une table- qui recèlent plusieurs fonctions (lire ci-contre) et d’un éclairage léger. Charlotte paie 80 euros par mois tandis que Simon bénéficie gratuitement de l’usage de l’atelier en tant que « mentor ». « Je consacre plusieurs heures par semaine à dispenser des conseils ou des techniques aux jeunes créateurs », explique l’artiste plasticien.

Les cellules vides appartiennent à la Régie foncière qui va bientôt rénover les immeubles, en particulier les logements qui se trouvent à l’étage. En attendant, un bail d’occupation temporaire a été signé avec le Comptoir des ressources créatives qui, de son côté, se charge de la gestion des lieux, y plaçant des créateurs en mal d’espaces de travail. « Toute notre stratégie d’occupation est fondée sur le repli », explique Gérard Fouré, initiateur du projet Rhiz[H]ome au sein du Comptoir. « En une journée, nous pouvons quitter les lieux et investir un autre tout en proposant un loyer modéré qui est censé couvrir les frais d’installation, de gestion et les énergies ». A noter que, pour l’instant, la Régie foncière ne demande pas de loyer au Comptoir. En plus de donner un lieu aux créateurs, Rhiz[H]ome participe à la dynamique de la rue.

« Nous avons beaucoup de demandes de location d’atelier », explique Julie Hanique, une des responsables du Comptoir des ressources créatives qui a désormais une solution supplémentaire à proposer aux créateurs.

 

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