Didier Reynders: «Le Soudan n’est pas un pays sûr, mais il y a des procédures»
Le ministre des Affaires étrangères s’est exprimé sur la venue de la délégation soudanaise en Belgique.
Le ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders (MR), soutient « la politique européenne et belge en matière de migration », a-t-il affirmé lundi matin sur La Première, alors qu’il était interrogé sur la polémique concernant la présence en Belgique d’une mission soudanaise d’identification des migrants interpellés à Bruxelles au parc Maximilien.
« L’UE, avec des socialistes et des écologistes dans les gouvernements, a conclu un accord avec le Soudan comme avec d’autres pays pour faire en sorte qu’on puisse travailler ensemble sur le volet migratoire. Il faudrait donc arrêter de faire croire des choses en Belgique et de dire autre chose quand on est dans des parlements et des gouvernements européens », a commenté Didier Reynders.
« Il y a des procédures »
« Le Soudan n’est pas un pays sûr, mais il y a des procédures », a-t-il ensuite rappelé, en soulignant que les personnes qui arrivaient en Belgique pouvaient demander l’asile. « Si elles ne le font pas, il s’agit alors d’illégaux, qui peuvent être ramenés dans leur pays de manière volontaire ou forcée. Si c’est de manière forcée, il faut les identifier. »
Mais les retours forcés ne sont autorisés que si l’on respecte la convention européenne des droits de l’homme et l’ensemble des règles de l’Etat de droit, a toutefois insisté M. Reynders.
Des procédures d’identification comme celles mises en œuvre par Theo Francken ont aussi été appliquées en France au début de cette année, a déclaré le ministre, qui ajoute que des retours forcés vers le Soudan sont également effectués par Allemagne et la Suède.
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Posté par Hensmans Philippe, lundi 25 septembre 2017, 12:01
Plus de commentairesSaisi en extrême urgence par l’avocat d'un migrant, le Conseil du contentieux des étrangers a estimé que l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme ("nul ne peut être soumis à la torture ni à des peines ou traitements inhumains ou dégradants") serait violé si la personne était renvoyée chez elle, dans un pays où, comme le démontrent plusieurs rapports d’associations comme Human Rights Watch ou Amnesty International mais aussi un arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme, le risque de mauvais traitements est, euphémisme, plus que patent. La question du non-refoulement est donc en jeu.