Encadrer davantage les loyers dans le Pentagone

S. N.
Photos Bernard Demoulin: Echevin du logement Mohamed Ouriaghli
Photos Bernard Demoulin: Echevin du logement Mohamed Ouriaghli © Bernard Demoulin

La Ville de Bruxelles va lancer un marché visant à établir une grille des loyers sur son territoire.Ce n’est un secret pour personne, l’accès à un logement abordable est de plus en plus difficile pour les Bruxellois. Pour faire face à cette crise du logement, la Régie foncière de la Ville de Bruxelles continue d’accroître son patrimoine avec comme objectif, ente autres, de régulariser le marché locatif. Comment ? En proposant des loyers compétitifs.

En moyenne, les biens loués par la Régie foncière sont 14 % moins chers que ceux loués par le privé. A titre comparatif, en 2015, le loyer moyen pour un appartement une chambre en Région bruxelloise s’élevait à 626 € contre 540 € pour un logement subventionné par la Régie foncière.

"Produire du logement public permet une sorte d’encadrement dans le centre-ville car si on a un immeuble de la Régie qui applique tel type de tarif et un autre immeuble privé à côté, celui-ci aura tendance à tirer les loyers vers le bas, donc c’est une forme de régulation", assure l’échevin du Logement et de la Régie foncière, Mohamed Ouriaghli (PS).

Cependant, cela ne suffit pas toujours. C’est pourquoi la Région bruxelloise a récemment introduit une grille indicative des loyers. Celle-ci sera prochainement affinée par la Ville de Bruxelles qui compte lancer une étude dans le Pentagone. "La mise en place d’une grille des loyers régionale a pris du temps, et donc nous avions déjà lancé un marché d’analyse de nos loyers dans le Pentagone. Le marché sera d’ailleurs attribué lors du prochain collège. Tous les types de logements neufs ou rénovés, mis sur le marché par la Ville et par le privé, seront pris en considération. L’analyse permettra de préciser la grille locative. En fonction des résultats, des ajustements aux loyers actuels pourront être envisagés", poursuit l’élu socialiste.

Investissements

Actuellement, 70 % des logements sont ouverts à tout candidat sans condition spécifique de revenus, les 30 % du parc résidentiel restant étant constitués de loyers et revenus encadrés. "Pour favoriser la mixité, nos locataires peuvent désormais avoir un salaire représentant 40 % du loyer. Avant, c’était limité à un tiers du loyer. Désormais, tous les revenus sont pris en compte, même les allocations familiales. Cela a aidé à désengorger les listes des logements sociaux car de nouvelles personnes pouvaient prétendre à un logement chez nous", ajoute Mohamed Ouriaghli.

Pour l’exercice 2018, la Régie foncière prévoit des investissements de l’ordre de 53 millions d’euros. Sur les vingt chantiers qui seront actifs au cours de l’année prochaine, quatre devraient être, en principe, réceptionnés pour la fin de la législature.

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