Diandy: "Le mettre sur le banc n’a pas été facile"
- Publié le 16-12-2017 à 10h23
- Mis à jour le 16-12-2017 à 13h43
Felice Mazzù va titulariser Diandy pour la première fois depuis le 24 octobre. 27 octobre 2017. Charleroi reçoit La Gantoise, après avoir reçu une claque à la mer, trois jours plus tôt (3-0). À la surprise générale, Felice Mazzù décide de retirer Cristophe Diandy du onze de base pour aligner Gaëtan Hendrickx aux côtés de Marci Ilaimaharitra. "Moi-même, j’avais été surpris de ce choix", avouera plus tard Hendrickx.
Ce sentiment de surprise, il vient du fait que, depuis le début de la saison, Diandy avait clairement endossé le rôle de patron de l’entrejeu, suite au départ de Damien Marcq fin juin. Et qu’il réalisait un bon début de saison, dans la lignée de celui de l’équipe.
Mais cela ne l’a pas empêché d’être la victime du mois d’octobre plus délicat des Zèbres .
"Le mettre sur le banc n’a pas été facile", avoue Felice Mazzù. "Cristophe est là depuis le début de l’aventure avec moi et des habitudes se sont créées. Cela n’a donc pas été simple. J’ai pris cette décision à un moment où on était moins bien, pour donner un coup de fouet à l’entrejeu, et je lui ai expliqué pourquoi. À ce moment-là, je n’aurais pas cru qu’il resterait aussi longtemps sur le banc et qu’il ne serait plus titularisé avant mi-décembre, mais le duo que forme Gaëtan et Marco a très bien fonctionné. Les deux joueurs, qui sont interchangeables et apportent offensivement chacun à leur tour, ont amplement saisi leur chance."
Au détriment du Sénégalais , peut-être plus concerné sur son seul boulot défensif, mais qui a fait preuve d’une mentalité irréprochable. "Au début, il a été déçu, évidemment, comme chaque joueur qui se retrouve sur le banc. Mais il a toujours gardé la bonne mentalité, il travaille bien à l’entraînement et est un joueur de collectif, qui se bat pour l’équipe. C’est pour cela que cela n’a pas été évident de le retirer de l’équipe. D’un côté, je suis donc content de pouvoir le relancer car il le mérite. C’est un garçon extraordinaire. Et son attitude va lui permettre de faire un bon match ce dimanche, face à Genk."
Un discours et des compliments qui sont sincères. Presque paradoxaux pour un joueur qui n’est pas titulaire depuis deux mois. Mais qui a tout de même une grande importance dans le vestiaire zébré.
"Qu’il joue ou non, il est précieux pour tout le groupe", confirme Nicolas Penneteau. "Quand on fait un résultat, on le fait en équipe. Et il incarne à merveille ce côté collectif."
Qui lui colle décidément à la peau.
"Le 5-1 de mai 2016 n’est toujours pas digéré"
La statistique le fait sourire. Depuis qu’il est à la tête du Sporting (saison 2013-2014), Felice Mazzù n’a jamais été battu à domicile par les Limbourgeois. Il reste même sur quatre défaites d’affilée face au Racing. Mais quand il pense à Genk, le coach carolo ne pense pas à cette belle série.
"Moi, la première chose qui me revient, c’est cette défaite 5-1 là-bas, en mai 2016, qui nous prive d’Europe", souligne-t-il. "Même si certains chiffres à la maison peuvent le laisser croire, Genk est loin d’être une proie facile. C’est une équipe qui a énormément de qualités. Je pense qu’en Belgique, il n’y a pas beaucoup de noyaux qui possèdent autant de technicité, de capacité à jouer vers l’avant et dans les intervalles."
Pour battre cette équipe, qui, contrairement aux Carolos, a joué 120 minutes en Coupe cette semaine ("mais ils ont eu 96 heures de récupération, donc ce n’est pas un problème"), le Sporting devra se montrer sous le même jour qu’au Parc Astrid dimanche dernier. "J’espère qu’on va repartir sur les mêmes bases que face à Anderlecht et que les joueurs ont pris conscience qu’en jouant de la sorte, on peut bien prester contre n’importe qui." Et alourdir un peu plus une statistique qui, l’air de rien, donne de la confiance…