Alain Chabat: « Je voulais montrer un Paris magnifique »
Pour son cinquième long-métrage, Alain Chabat prend le costume du Père Noël dans « Santa & Cie », un joli conte parisien.
Les cheveux longs, la barbe blanche, Alain Chabat nous reçoit dans un hôtel du centre de Bruxelles comme il apparaît à l'écran, sous les traits du Père Noël. Ou presque. Réservé mais affable, il nous explique les secrets de son cinquième long-métrage, Santa & Cie , un joli conte de Noël et son film le plus réussi depuis Astérix : Mission Cléopâtre .
Ce n'est pas aussi conscient que cela. Mais, maintenant que vous le dites... Il y a un certain climat en France que je ne nie pas. Le Père Noël arrive dans une ville qui peut être agressive, plombée, dure, une ville qui n'est pas du tout son environnement. Mais je n'avais pas envie de ne montrer Paris que sous cet aspect. J'adore ces films de Noël qui se passent à New York qui rendent la ville enchantée, magique, qui donnent envie de partir s'embrasser sous le sapin au pied du Rockefeller Center. Je voulais aussi montrer un Paris romantique et magnifique.
Oui, voilà, c'est un couple moderne. On ne sait pas s’ils sont maghrébins, juifs ou iraniens et on n'a pas besoin de le savoir. Sans vouloir en faire un grand thème souligné au fluo, c'était mon petit message. On en fait ce qu'on veut.
Ça peut être l'analogie d'un couple, aussi, qui peut être compris comme une mini entreprise. Chacun doit y amener du sien. Mais vous avez raison, le Père Noël est à l'ouest et ne se rend pas compte que c'est du boulot, Noël ! A un moment, il faut se réveiller et réaliser que tout ça n'est pas que magique.
Absolument. Je suis né avec la BD et je continue à en lire. Je suis très admiratif de gens comme Franquin, Goscinny... Je les cite toujours parce que ce sont des maîtres. Il y a un point de vue qui est très clair dans chaque album, c'est leur voix qui est enrobée dans quelque chose d'extrêmement léger, accessible, mais qui n'est pas non plus pour plaire à tout le monde.
Je pense qu'il faut trouver la limite entre la naïveté béate et la fraîcheur de la créativité, l'émerveillement enfantin. C'est une ligne qui est très fine et je ne sais pas si je l'ai trouvée. Il m'est difficile de parler du film, à vrai dire. C'est encore très frais, je n'ai pas encore de recul. On l'a terminé il y a très peu de temps.
Avec mes parents, on fêtait un peu Noël, mais pas énormément. Mais le personnage du Père Noël me rendait dingue. Par où passe-t-il ? C'était un mystère complet. Je me souviens de l'excitation du matin et des traces et du bruit de mes pas sur le carrelage en allant vers le sapin.
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